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Gabon/interview : Mathias Otounga Ossibadjouo face à la presse sur la situation sociopolitique du pays

Libreville, 05 septembre 2023 Globe INFOS.

C’est dans son domicile sis au Camp de Gaulle dans le premier arrondissement de la commune de Libreville, que Mathias Otounga Ossibadjouo a reçu les hommes et femmes des médias venus recueillir son avis sur la chute du régime Bongo et la prise du pouvoir du CTRI. Homme politique Gabonais né le 22 février 1960 à Okondja Membre du  bureau politique du Parti démocratique gabonais (PDG). Ex ministres, de la Défense nationale (2015-2016), du Budget et des Comptes publics (2016-2017), des Sports, du Tourisme et des Loisirs (2017-2018) et pour finir au Ministère de la Décentralisation, de la cohésion et du Développement des territoires.

Le député du premier siège d’Okondja s’est livré à l’exercice des questions réponses avec les journalistes à cœur ouvert. de cet entretien il en ressort ce qui suit :

Bien le bonjour Honorable.

Bonjour à vous messieurs les journalistes.

Honorable, l’opinion publique vous trouve silencieux depuis les évènements du 30 Août dernier. alors que depuis un moment vous êtes considéré comme un lanceur d’alertes. Les raisons ?

– Ce qui est arrivé le 30 Août dernier était inattendu et imprévisible. Dans ce genre de cas, seul les plus intelligents prennent tout dessuite la parole. Moi j’ai pris le temps d’analyser et de comprendre maintenant nous pouvons en parler.

Avez-vous été surpris ?

– en tant que événement Oui comme tout le monde. Mais en réalité en tant que circonstance politique, non, tout simplement parce que depuis la période de convalescence du Président Ali Bongo jusqu’à cette date, il était perceptible, sauf pour les cécités politique, que la gestion du pays avait complètement changé. On se doutait bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas. À mon niveau j’ai attiré l’attention des uns et des autres dans ma famille politique, mais hélas je n’ai pas été compris. Suite à cela, j’ai renoncé à me porter candidat pour certains postes internes du Parti, et pour aller plus loin, j’ai volontairement renoncé à me porter candidat à ma propre succession comme député du premier siège d’Okondja. Il faut dire que j’avais une ferme conviction que le jeu était déjà pipé d’avance au détriment du peuple gabonais et du Président Ali Bongo Ondimba. Donc pour moi l’épilogue ne m’a pas surpris. J’étais de ceux qui ont priés jusqu’au bout pour que la raison prévale même s’il était perceptible que celle-ci avait malheureusement déjà quitté notre camp. Lorsque vous regardez les effets, pendant que le pays sombrait et s’enfonçait dans la misère, l’on déniche des centaines de milliards de francs dans des maisons, pire encore, lorsque vous faites la répartition des 500 milliards trouvés, plus de 450 étaient entre les mains des étrangers pour seulement 13 milliards chez les Gabonais qui avaient décidés de dérouler le tapis rouge aux étrangers au détriment de leurs compatriotes. Voilà ce que je peux dire à ce sujet. (poursuivant) la situation actuelle est la meilleure chose qui puisse nous arriver car, nous savions tous qu’à chaque élection présidentielle, nous  comptons les morts et notre crainte était qu’en 2023 l’on en pleure d’avantage. Là, nous sortons d’une situation avec zéro mort. Nous avons tous écouté le message d’investiture du Président Oligui j’ai hâte que tout ceci se transforme en actes afin que le Gabon renaisse de ses cendres.

Nous avons remarqué la présence de l’ancienne équipe gouvernementale déposée, celle de la société civile et un public venu nombreux assister à la cérémonie de prestation de serment où le nouvel entrant à posé la main sur une charte et non la constitution. Que vous inspire cette présence diversifiée et l’utilisation de la charte ?

– C’est normal, depuis sa prise de pouvoir, le Président de transition ne cesse de prôner l’unité nationale. Mieux il ne pouvait pas jurer sur une constitution dissoute. Donc c’est normal qu’il ait utilisé une charte à la place. Il faut dire que ce que nous avions souhaité pendant plusieurs années, le président, l’a obtenu en quelques jours ( l’unité nationale). le Gabon est un pays bénit de DIEU, un territoire vaste, un sous-sol très riche avec une faible population (2 millions d’habitants). J’apprécie les débuts du Général Président Oligui. Je souhaite que tout au long de son magistère qu’il garde le cap et que rien ne vienne le perturber. je suis parti du village il y a quatre jours, pendant tout mon trajet, je suis satisfait de constater que personne n’ait trouvé à redire de cet acte. Par les fonctions que j’ai occupées, je puis vous assurer que nous avons encore beaucoup de ressources. Le Président de transition, a déjà montré la voie, c’est maintenant à chacun de nous d’apporter sa pierre à l’édifice afin que demain soit meilleur pour tous.

Dans son discours le Président de transition a annoncé plusieurs mesures fortes parmis lesquelles : la révision de la constitution et du code électoral, la libération des prisonniers d’opinions, une nouvelle étude pour le code de la nationalité et le foncier etc… qu’en pensez-vous ?

c’est une bonne chose surtout la constitution qui est le fondement même d’une nation. Après tout le reste est très important. Tout est à refaire dans notre pays c’est dommage! D’ailleurs le président Oligui l’a dit avec des mots forts !
moi même je suis confronté à un problème foncier à Akanda. C’est inadmissible que ce soit un étranger qui vienne vendre un terrain à un Gabonais au Gabon !
Vivement que chacun mette la main à la pâte afin que, nous prenions la direction de notre Essor vers la Félicité.

À l’endroit de Mr le Président de transition, je dirais, l’exercice du pouvoir finit toujours par corrompre. Alors, à vous et à votre équipe, faites preuve de sagesse comme vous le faites déjà très bien, en remettant le pouvoir aux civils et vos noms seront écrits en lettres dorées dans l’histoire du Gabon immortel.

 

 

 

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