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Migration clandestine en Méditerranée/Naufrage au large de la Tunisie : le bilan monte à 32 morts

Libreville le 18 Avril 2023. globe-infos.com. Triste est de constater que l’Afrique subsaharienne se vide de ses braves enfants. Un naufrage de trop s’est encore produit au large des côtes tunisienne mardi dernier endeuillant ainsi plusieurs familles. Que faut-il faire pour arrêter ce génocide d’une autre forme ? se demande des ressortissants d’Afrique sub-saharienne.

Toujours est-il que les morts se comptent par centaines voire même par milliers chaque mois au vu et au su de toute le monde sans que cela ne dérange qui que ce soit. Le silence complice de l’union Africaine en dit long. Le manque de réelles politiques de développement dans la majorité des pays subsahariens est une autre cause. Vivement qu’une décision soit prise et une mutualisation d’efforts pour régler ce problème qui prend de l’ampleur comme le témoignent les chiffres qui vont suivre.

Ci-dessous l’intégralité de la communication de nos confrères de INFOS MIGRANTS TUNISIE.

Les autorités tunisiennes ont annoncé en fin de semaine dernière avoir retrouvé huit nouveaux corps suite au naufrage survenue au large du pays mardi. Au total, 32 personnes sont mortes à ce jour.

« Huit cadavres, dont un féminin, ont été récupérés. Ils ont été déposés à la morgue du CHU Habib Bourguiba, à Sfax », ont précisé les garde-côtes tunisiens sur Facebook. Ces récentes découvertes font grimper le bilan du naufrage de mardi à 32 morts. « Soixante-douze migrants », tous des ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne, avaient pu être secourus ce jour-là.

Le bilan avait déjà revu à la hausse une première fois jeudi après la découverte de 14 corps de migrants, dont celui du « capitaine ». Il était ainsi passé de 10 à 24.

Ce naufrage a eu lieu seulement quelques jours après deux autres accidents au large des côtes tunisiennes. Les vendredi 7 et samedi 8 avril, au moins 27 personnes ont péri ou ont disparu en Méditerranée en essayant de rallier l’Europe. Toutes les victimes étaient également originaires d’Afrique subsaharienne.

« La crise humanitaire qui persiste en Méditerranée centrale est intolérable »
Ces dernières semaines, les départs en mer depuis la Tunisie ont explosé. Les migrants sont de plus en plus nombreux à partir de ce pays, située à moins de 150 km de l’île italienne de Lampedusa, pour tenter de rejoindre l’Europe. Du 1er janvier au 31 mars, les garde-côtes tunisiens ont « déjoué 501 opérations de franchissement clandestin des frontières maritimes et sauvé 14 406 personnes, dont 13 138 originaires d’Afrique subsaharienne », selon le porte-parole de la garde nationale tunisienne.

Le premier trimestre 2023 a d’ailleurs été le plus meurtrier pour les migrants traversant la Méditerranée depuis 2017 avec 441 vies perdues, a indiqué l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). « La crise humanitaire qui persiste en Méditerranée centrale est intolérable. Avec plus de 20 000 décès enregistrés sur cette route depuis 2014, je crains qu’il y ait une normalisation de ces décès », a déclaré, dans un communiqué, le directeur général de l’OIM, António Vitorino.

De son côté, le ministère italien de l’Intérieur a recensé plus de 14 000 migrants qui sont arrivés en Italie depuis le début de l’année, contre un peu plus de 5 300 durant la même période l’an dernier, et 4 300 en 2021.

Cette hausse des traversées intervient aussi après une augmentation des agressions à l’égard des personnes de couleur en Tunisie. Le 21 février, le président tunisien Kaïs Saïed avait prononcé un discours virulent contre l’immigration clandestine. Le chef de l’État avait affirmé que la présence en Tunisie de « hordes » d’immigrés clandestins venant d’Afrique subsaharienne était source de « violence et de crimes » et relevait d’une « entreprise criminelle » visant à « changer la composition démographique » du pays.

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