Éditorial. Par Thomas René. Libreville, 01 juillet 2025.
Il aurait pu se dérober. Il a préféré répondre. Pas de détour, pas de langue de bois : Sosthène NGUEMA NGUEMA a choisi la transparence et la rigueur face aux députés, dans l’hémicycle.
En plein cœur d’un dossier sensible le drame de la plateforme BECUNA du 20 mars 2024 le Ministre du Pétrole et du Gaz a livré une parole rare, précise, assumée.
Un exercice périlleux ? Il en a fait un moment de vérité.

Un ministre dans l’action, pas dans l’esquive
Face à l’interpellation claire du Vice-Président de l’Assemblée nationale, Geffroy FOUMBOULA LIBEKA MAKOSSO, le ministre a démontré qu’il ne gouverne pas à l’aveugle. Il connaît ses dossiers. Il en assume les angles morts. Avec calme, il a répondu. Avec méthode, il a exposé. Avec franchise, il a reconnu les failles.
Sur les normes, un cap clair : l’exigence
Le ton est posé d’entrée : respect des normes internationales, surveillance renforcée, sanctions en vue. Pas d’angélisme : « Le risque zéro n’existe pas », concède-t-il. Mais des mesures ont été prises. Des recommandations fortes ont été émises après l’enquête. L’objectif ? Prévenir, corriger, protéger.
Une enquête sans complaisance
Le ministre n’a éludé aucun fait. Il a parlé d’enquête sur le terrain, de dysfonctionnements identifiés, de responsabilités techniques établies.
Du concret, pas du flou. Des données, pas des échappatoires. Des conclusions lourdes, mais assumées.
Et une leçon : au sommet de l’État, on ne gère plus les crises avec désinvolture.
Respect et justice pour les victimes
Les familles endeuillées n’ont pas été oubliées. Protocoles d’accord signés, indemnisations encadrées, médiation en cours pour le dernier cas en suspens.
Chaque mot du ministre sur ce sujet a été pesé, mesuré, respectueux.
Un message clair : la douleur mérite considération, et l’État sera garant de cette justice humaine.
Sous-traitance : un tour de vis nécessaire
Pas de fuite en avant sur le rôle des sous-traitants. Le ministre a reconnu les failles structurelles, mais aussi les responsabilités partagées.
Un conseiller sécurité a été nommé. Des contrôles sur les contrats de travail sont désormais systématiques.
La coordination avec le ministère du Travail ? Active, engagée. Une réponse politique forte, là où l’opacité était devenue la norme.
Pollutions passées, réponses présentes
2021 n’est pas oublié. Les pollutions d’alors ont reçu des réponses. Lieux dépollués, populations indemnisées, engagements respectés.
Là encore, le ministre s’appuie sur des faits. Il cite les dates, les actions, les résultats. L’environnement aussi a droit à sa justice.
Un ministre qui parle vrai
Devant ses anciens collègues députés, Sosthène NGUEMA NGUEMA n’a pas joué un rôle. Il a pris le sien, pleinement. Celui d’un ministre responsable, conscient que l’État ne peut plus se taire. À l’heure où la parole publique est souvent soupçonnée, sa prise de parole sonne juste. Pas de promesse vide. Pas d’arrogance. Juste un engagement : celui de servir le peuple avant tout.
Ce moment au Parlement n’était pas une simple audition. C’était un signal.
Celui d’un ministre qui ne gouverne pas dans l’ombre, mais à visage découvert.
Qui ne fait pas dans l’émotion facile, mais dans la rigueur des faits. Un ministre qui, dans la tempête, garde le cap. L’assurance tranquille d’un homme d’État.