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Politique/CTRI : le constat sans langue de bois du Conseil national des associations du Gabon

Libreville, le 09 mars 2024 Globe infos.

Les ONG, les associations et toute la société civile n’entend pas moins rester sur le bord de la route de la transition, et surtout du « Dialogue national inclusif » qui se profile à l’horizon. Pour cette grande messe qui consacrera le corpus d’un nouveau Gabon après la transition, chacun est appelé, à apporter sa pierre à l’édifice. Il faut bien que chaque gabonaise, chaque gabonais ne soient pas spectateurs de l’avenir de son pays.

C’est ce désir qui anime le Conseil national des associations du Gabon, par la voix de ses responsables, qui ont animé une conférence de presse, vendredi 8 mars. Avec un regard avisé, cette entité a planté le décor, en faisant sans complaisance l’état des lieux de la transition actuelle. Ce, sans langue de bois.

Le Conseil national des associations du Gabon regrette qu’il y ait quelques errements dans le processus de restauration des éléments de langage du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), dont « plusieurs domaines sont restés inertes, sans aucun signe de restauration ». D’autres écueils relevés aussi par ledit Conseil national, le fait que leurs « propositions » faites à l’endroit du CTRI « n’ont pas été prises en compte » et qui « continue à poser des actes d’exclusion qui ne favorisent pas la cohésion nationale ».

Parmi ces « actes », le Conseil national des associations du Gabon énumère : « les nominations claniques et clientélistes dans les administrations ; le non-respect par le gouvernement de ses engagements avec les partenaires sociaux ; le problème des diplômés sans emploi, sachant qu’ils ont déposé des dossiers à la fonction publique à la demande du CTRI, était-il un moyen de saupoudrer les gabonais sans noms ; l’organisation de plusieurs concours et recrutement entachés d’irrégularités ; dysfonctionnement de la SEEG de la province à la capitale mettant en danger la vie de la population ; les frais de participation aux concours d’Etat ; depuis 6 mois, les gabonais n’arrivent plus à se nourrir avec 2000 F CFA à cause de la flambée des prix du grossiste au détaillant ; le manque des médicaments dans les hôpitaux en particulier dans les services des urgences ».

Revenant sur le « Dialogue national inclusif », le Conseil national des associations du Gabon a déclaré : « (…). En effet, durant cette grande rencontre au sein du Mbandja, il va être question d’écrire le destin du Gabon nouveau. Ce Gabon qui donner envie d’y vivre où l’injustice et la honte sont chassées…Il revient ici aux plus hautes autorités de la transition de donner la possibilité à plusieurs Gabonais, de la société civile, des associations, des confessions religieuses, des traditionnalistes d’y être majoritairement représentés. Les dialogues ou concertations politiques passés, nous ont montré que la participation massive des partis politiques a été un échec, créant une ambiguïté dans la gestion de la cité Gabon. Car, certains y étaient, pas pour le peuple mais pour des intérêts personnels que nous qualifions d’égoïsmes… ».

Message transmis aux plus hautes autorités de la transition.

Kevin-aymard Lelengui

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