Gabon formation professionnelle/École Supérieure des Métiers du Bois de Booué: "d'espoir à l'abandon" CTRI au secours

Libreville, le 21 février 2024 Globe infos (globe-infos.com). STR

Annoncé comme l’un des projets phares du premier mandat d’Ali Bongo Ondimba, L’ École Supérieure des Métiers du Bois de Booué (ESBB) est créé par le président déchu, Ali Bongo Ondimba le 30 mars 2011, lors du conseil des ministres délocalisé à Makokou elle est à ce jour, comme plusieurs autres projets qu’un gros éléphant blanc, pourtant pour qui, plusieurs milliards de francs CFA ont été décaissés.

En effet c’est à la suite de l’interdiction de l’exportation des grumes en 2011, que les ex autorités gabonaises ont eu l’ingénieuse de créer cet établissement supérieur afin de former l’élite locale sur les métiers du bois dont le Gabon est l’un des plus grands viviers en Afrique et même dans le monde.

Malheureusement ce projet qui a suscité un grand espoir auprès des populations et dont les travaux avaient été lancés en 2012, est aujourd’hui dans la broussaille. La nature reprend ses droits.

La grande question que l’opinion publique se pose aujourd’hui est celle de savoir :

Qui a fait quoi et pourquoi ? De celle-ci d’autres s’ajoutent :

Où est passé l’argent qui avait été décaissé pour ce chantier ?

Où est passée l’entreprise qui avait la charge d’exécuter les travaux ?

De toutes ces questions qui sont un peu plus de onze années sans réponses, l’opinion publique se retourne vers le CTRI qui, depuis le 30 Août dernier a fait naître dans leurs cœurs une lueur d’espoir en déposant l’ancien régime dictatorial des Bongos PDG pour qui, 12 années n’ont pas suffit pour mettre sur pied cette École Supérieure.

Rappelons à toute fin utile que la zone économique spéciale de Nkok l’une des meilleures de la sous-région si ce n’est… est aujourd’hui occupée par plusieurs entreprises étrangères du secteur bois. À l’écoute de certaines sources, plusieurs de celles-ci sont en train de plier bagages. Alors n’est-il pas temps que le Gabon ait sa propre expertise afin de redonner vie à ce secteur qui se meurt à petit feu?

Vivement que le CTRI se penche sur ce dossier d’une importance capitale car, une chaîne importante de l’économie locale pourrait prendre un sacré coup si rien n’est fait. L’idée de l’interdiction de l’exportation des grumes est salutaire. Maintenant cette école est capitale pour que le Gabon ait la maîtrise de sa politique.