LE CHANGEMENT COMMENCE PAR L’EXEMPLE
PAR THOMAS RENÉ
La rédaction 066867376 Globe infos. Libreville, 11 mars 2025. Depuis des décennies, le processus électoral a souvent été entaché d’irrégularités. Mais faut-il pour autant accepter que cette situation devienne une tradition ? À chaque élection, le même scénario se répète : contestations, accusations, tentatives de diversion. Cette fois encore, une vague de candidatures rejetées met en lumière une réalité troublante : bon nombre de ceux qui prétendent incarner le changement échouent à respecter des règles pourtant bien définies.

Des règles claires, mais des manquements persistants
Le référendum a fixé un cadre strict et transparent auquel tous les candidats devaient se conformer. Les exigences étaient connues bien avant le dépôt des dossiers. Pourtant, les motifs de rejet se multiplient : absence de quittances, d’actes de mariage, de certificats de résidence, de photos officielles ou encore de déclarations manuscrites. Des documents élémentaires, accessibles à tous, qui ont pourtant fait défaut chez certains prétendants.
Comment expliquer une telle négligence ? Est-ce un simple oubli ou une stratégie délibérée visant à se poser en victimes d’un système qu’ils n’ont pas su maîtriser ?
Un manque de rigueur inquiétant
Un candidat incapable de fournir un dossier complet peut-il prétendre gérer les affaires d’un État ? Peut-on confier la magistrature suprême à quelqu’un qui échoue dès la première étape administrative ? Ces questions s’imposent avec force.
Face à leurs échecs, certains candidats réclament aujourd’hui une indulgence qu’ils ne sauraient accorder aux autres s’ils étaient au pouvoir. Ils espèrent que les institutions ferment les yeux sur leur propre manque de sérieux. Ne dit-on pas souvent que gouverner, c’est prévoir, comment aspirer à faire appliquer les lois si l’on commence par les contourner ?

Un discours contestataire hypocrite
Plutôt que d’assumer leurs erreurs, ces candidats préfèrent accuser le système d’être verrouillé. Ils dénoncent une prétendue persécution, alors que la vérité est bien plus simple : d’autres ont su se conformer aux exigences sans difficulté. Pourquoi pas eux ?
Les citoyens ne sont pas dupes. Ils voient bien que les règles ont été appliquées de la même manière pour tous. Ceux qui se retrouvent exclus aujourd’hui ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes.

Un changement qui passe par la responsabilité
La responsabilité de ces échecs repose avant tout sur les candidats eux-mêmes. Personne ne les a contraints à déposer des dossiers incomplets. Personne ne les a empêchés de se préparer correctement. Leur mise à l’écart est une conséquence logique de leur propre laxisme.
Le véritable changement ne se décrète pas à travers des discours, il se démontre par des actes. Et le premier acte d’un dirigeant digne de ce nom, c’est de respecter les règles établies. Avant de prétendre gouverner, il faut d’abord être capable d’assumer ses propres responsabilités.
Toujours est-il que les intéressés gagneraient à mettre à profit la disposition légale qui leur accorde 72 heures pour un éventuel recours.
STR