Libreville le 22 mai 2024 Globe Infos. Après le Dialogue national inclusif (DNI) du mois d’avril dernier, l’une des recommandations inscrites dans le rapport remis officiellement au président de la Transition, le général de brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema : le scepticisme du PNG, celle relative à la suspension des partis politiques continuent de faire des vagues. Plusieurs politiciens sont décontenancés par cette recommandation accouchée par les participants de la commission chargée au DNI.
Cette résolution a du mal à passer chez bon nombre de ceux qui se réclament démocrates. Les politiciens qui voient en cette proposition de suspension des partis politiques, ne vont pas avec le dos de la cuillère pour dénoncer avec la dernière énergie cette dernière. La sortie du Parti Nationaliste Gabonais (PNG), mardi 21 mai en est la parfaite illustration que la mayonnaise ne passe pas, quant à cette recommandation polémique, et d’autres sujets de préoccupation.
Au cours de sa sortie devant la presse, le PNG laisse son dépit devant ladite recommandation : « Nous constatons avec amertume que ce qui s’était passé le 30 août dernier, qui avait soulevé la joie du peuple Gabonais dans l’optique de la libération, aujourd’hui devient caduque. » Et pour cause ? « Après la fin du dialogue national inclusif comme cela se dit, le processus présente une figure contraire. Pour le fait que tous qui ont fait pourrir le Gabon, sont toujours au pouvoir et mènent la guerre à la classe politique », ajoute le PNG. Lequel poursuit : « Pour répondre à cette formule de propagande de la suspension des partis politiques comme s’ils étaient à l’origine du pourrissement du Gabon, que ceux-là qui se focalisent derrière les forces de sécurité et de l’ordre dans l’intérêt de refaire surface demain au pouvoir, sachent que tout changement et détermination de l’homme surviennent face aux circonstances et événements ».
Le PNG s’insurge aussi contre cette tendance de voir des pédégistes plastronner à certaines fonctions : « Nous tenons à vous rappeler que tout progrès doit permettre de faire respecter la dignité de l’homme. Nous n’allons pas continuer à faire route avec la même gangrène pédégiste qui a conduit le Gabon dans cette situation critique et honteuse ». Pour cela, le PNG interpelle : « Que le CTRI comprenne la souffrance du peuple gabonais pendant autant d’années qui se sont écoulées de manière à lui réserver un traitement de soulagement qui conviendrait au bien-être social ». « (…). Un nouveau départ pour un Gabon nouveau nécessite des personnes asservies vouées au développement du pays. Qu’une nouvelle vision se mette en place pour une nouvelle société gabonaise ; face à cela, que le CTRI trouve des voies et moyens pour ramener la confiance des Gabonais pour qu’enfin, tous, main dans la main et en coopération réglée, nous puissions œuvrer pour le Gabon 3e monde qui est le monde du 3e millénaire… », conclue le PNG.
Kevin-aymard Lelengui