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Gabon/Crise au sein du barreau: la garde des sceaux soupçonnée d’être l’obstacle au règlement du conflit?

Libreville le 02 juin 2023. Lors d’un récent Conseil des ministres, Alain Claude Bilie-By-Nze avait attiré l’attention d’Erlyne Antonella Ndembet, la ministre de la Justice sur la nécessité et l’urgence d’emmener à la table des discussions les principaux acteurs dans la crise qui secoue le Barreau depuis l’annulation de l’élection du Bâtonnier et celle des membres du Conseil de l’Ordre des avocats du Gabon. La Garde des Sceaux semble s’être bien payée la tête du premier ministre, à en croire l’hebdomadaire gabonais Échos du Nord.

En effet, le journal d’investigations et d’analyses révèle qu’à défaut de suivre les instructions du premier ministre afin de ramener la sérénité au sein du Barreau, Erlyne Antonella Ndembet aurait plutôt préféré inviter ses sbires à la table des discussions.

L’objectif, assure un informateur à nos confrères d’Echos du Nord, étant d’essayer de tripoter quelques choses de recevable au Conseil d’État, dans l’espoir de voir la haute juridiction administrative revenir sur son arrêt.
Mais l’article 59 de la loi sur la profession d’avocat au Gabon est explicite. Le bâtonnier intérimaire doit être élu par ses pairs, et non choisi par voie juridictionnelle.

«Sauf que la ministre ne veut pas de Me Lubin Ntoutoume, le bâtonnier sortant. C’est lui, au nom de la même voie, qui devrait organiser ce vote «, écrivent nos confrères d’Echos du Nord.
«D’ailleurs, Me Gilbert Erangah et les autres auraient à nouveau saisi le Conseil d’État, lequel leur a pourtant déjà répondu «, précisent-ils.

En effet, la haute juridiction administrative avait clairement indiqué dans son arrêt du 28 avril dernier, n’être pas en droit de désigner un bâtonnier intérimaire. Mais c’est sans compter l’obstination d’Erlyne Antonella Ndembet et les avocats dont elle serait proche, à faire plier le Conseil d’État.

De plus, Échos du Nord croit savoir que de fortes sommes d’argent mobilisées à l’effet de la corruption transiteraient entre plusieurs protagonistes. «Dans cette affaire, Antonella Ndembet Damas aurait toujours l’appui de sa collègue Denise Mekam’ne, ministre des relations avec les institutions constitutionnelles», écrit le tabloïd.

Entre ce qui se présente désormais comme une bravade au premier ministre, d’une instruction faite en présence d’Ali Bongo Ondimba en plein Conseil des ministres, c’est tout le gouvernement qui pourrait se retrouver empêtré.

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