Libreville 28 novembre Globe INFOS (G.I). Port-gentil Du 26 au 28 novembre la société civile Gabonaise a initié une campagne sensibilisation à travers le territoire national afin d’expliquer le retour du Gabon dans l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Pour cette fin du mois de novembre, c’est Port-gentil la capitale provinciale de l’Ogooué maritime qui a reçu la délégation des membres de la société civile.
Dans leur périple, ils sont allés échanger avec Jacqueline Bignomba, la présidente de l’Union pétrolière des entreprises du Gabon (Upega) . Au cours de cette rencontre, le point focal de la société civile, Georges Mpaga a émis le désir d’un travail de collaboration avec tous les partenaires qui prennent part au processus ITIE au Gabon. « Nous sommes venus vous rencontrer pour manifester notre volonté à travailler avec vous. Nous envisageons, avec sérénité, responsabilité mettre à contribution toutes les énergies dans la collaboration pour l’intérêt du Gabon. Nous allons aussi sensibiliser les communautés afin qu’elles s’imprègnent et s’impliquent dans sa mise en œuvre de la norme ITIE. »
Dialoguer entre les différents partenaires dans le but d’améliorer la bonne gouvernance et la transparence dans un seul but de favoriser le développement du Gabon. Un travail de proximité auprès entreprises et des communautés est donc le cheval de bataille de ses membres qui, au des prises de position, la question du développement du Gabon incombe à tous. « Nous n’avons pas de problèmes particuliers à travailler avec la société civile tant que nous restons dans les normes. Nous avons tous la volonté de repartir et de remplir toutes les conditions nécessaires pour que le premier rapport 2022 soit le plus possible en accord avec les principes de l’ITIE» a déclaré la présidente de l’Upega.
A l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) , le discours était beaucoup plus à la sensibilisation sur ce qu’est l’ITIE. Ainsi, Guy René Mombo Lembomba, membre chargé du pétrole n’a pas été avare de mots pour montrer le bien fondé du retour du Gabon à cette initiative qui est sensée être profitable à tous à une seule condition que le travail se fasse en étroite collaboration. « Nous sommes en campagne de sensibilisation pour mieux expliquer le principe de l’ITIE, sa valeur ajoutée. Nous devons tous nous mobiliser et nous sommes venus chercher votre accompagnement, votre appui et votre collaboration en partenariat pour que ces richesses profitent très largement au développement du pays. Il est plus important de réunir nos efforts si nous voulons que ça profite nous à tous. Nous comptons sur vous. C’est un challenge à relever et seul nous ne pouvons pas nous en sortir. Pour la bonne marche de l’ITIE au Gabon, chacun doit jouer sa partition. »
Pour Sylvain Maya Binet, le secrétaire général (SG) de l’Opep, au regard de la méconnaissance de la norme, par un plus grand nombre, le plus important et urgent c’est d’organiser des séances de formation. « C’est important que nous sachions que l’ITIE existe et qu’il y a des représentantes de la société civile qui vont collaborer avec nous. Cette initiative est à saluer, nous restons ouverts et disposé à travailler avec vous.
Nous restons disponibles surtout pour bénéficier d’un meilleur accompagnement pour mieux connaitre la norme ITIE. Pour s’imprégner nous souhaiterions bénéficier des séminaires de formation sur une présentation générale de la norme. »
Travailler en étroite collaboration, sensibiliser c’est le message que le membre chargé de l’environnement, Yvon Martial Ntzantzi Miyagou a adressé aux communautés. Dans des échanges collégiaux, la dynamique face à une population qui veut connaitre ce qu’est cette norme a été visible.
Nous ne saurons développer notre pays si les populations qui vivent dans les zones extractives croupissent dans une précarité absolue. Nous avons des sociétés pétrolières et notre travail consiste à ce que cette manne puisse profiter à tous. Au regard de l’état de la route et de la précarité grandissante, l’ITIE vous permettra de connaitre où va l’argent du pétrole et celui des communautés. Nous sommes là pour lutter pour la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des richesses du pays. Cette initiative est une très bonne chose. La transparence, élément essentiel de notre collaboration car sans elle, nous ne saurons développer notre pays. »
Les communautés très enthousiastes ont salué cette campagne de sensibilisation qui, pour elles, est une première permettant de soulever les questions qui leurs semblaient taboues. « Je suis ravie d’avoir assisté à cette campagne de sensibilisation sur la norme ITIE. C’est vrai qu’en une journée, je ne peux totalement savoir de quoi il est question. Ce que je retiens c’est qu’il s’agit de la bonne gouvernance, la transparence dans les industries extractives. Espérons vivement que nous allons arriver car les réalités que nous, population de la ville économique connaissons sont très loin de la transparence. Cette initiative est donc une aubaine pour que nous puissions savoir où va réellement l’argent du pétrole.»
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