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Élections Présidentielles en Côte d’Ivoire/L’opposition constate la fin du mandat du président Ouattara et appelle à une transition civile

La plateforme des partis de l’opposition ivoirienne a rejoint la position de plusieurs forces vives de la Nation ivoirienne qui appellent à l’ouverture d’une transition civile. Au lendemain de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, les partis d’opposition qui ont boycotté le scrutin et avaient appelé à une désobéissance civile, annoncent qu’ils ne reconnaissent pas le scrutin du 31 octobre 2020. Par conséquent Monsieur Ouattara le président sortant n’a plus la légitimité de diriger le pays.

Affi Nguessan le porte-parole de l’opposition ivoirienne a proclamé dimanche la fin du mandat de Alassane Ouattara en tant que chef de l’Etat ivoirien.

Selon les opposants à la candidature du président ivoirien, le mandat de Alassane Ouattara vient de prendre fin.

« Les partis et groupements politiques de l’opposition constatent la fin du mandat du président Alassane Ouattara depuis le 31 octobre 2020 et invite la communauté internationale à en prendre acte » a annoncé Pascal Affi N’guessan, porte-parole de la plate-forme lors d’une conférence de presse ce dimanche.

« En conséquence, les partis et groupements politiques de l’opposition, appellent à l’ouverture d’une transition civile, afin de créer les conditions d’une élection présidentielle juste, transparente et inclusive » a-t-il ajouté.

Selon l’opposition, plus de 90% des électeurs n’ont pas pris part au scrutin. Elle affirme alors que le taux de participation est inférieur à 10%.

La Commission Electorale Indépendante n’a pas encore donné des chiffres officiels . Du côté du pouvoir également l’on n’avance aucun chiffre.

Néanmoins, à la fermeture des bureaux de vote samedi, le parti au pouvoir affirmait que sur 22 386 bureaux de vote, « quelques dizaines ont fait l’objet d’attaque. »

L’opposition fait aussi cas d’une trentaine de morts à l’issue de la journée de vote. Chiffre récusé par le gouvernement qui parle de 5 morts. Il déplore néanmoins les blessés et de morts.

« Ce coup d’État électoral a été un échec. Le peuple ivoirien a réussi à faire échec à cette élection », a estimé le porte-parole de l’opposition Pascal Affi N’Guessan.Il a évoqué « une douzaine de morts » dans les incidents à travers le pays, ce qui n’a pas pu être confirmé de source indépendante. Adama Bictogo, un des principaux responsables du parti au pouvoir, a lui « déploré les blessés qu’il y a eus, les morts, dus à l’agression de l’opposition ».

Sur la même longueur d’ondes que M. Soro, Simone Gbagbo, l’ancienne Première dame et Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale, ont tous deux dit sur les réseaux sociaux qu’il ne reconnaissaient plus Alassane Ouattara comme président.

Selon plusieurs de ses membres, l’opposition qui a donné rendez-vous à la presse dimanche, prépare la constitution d’un « gouvernement de transition ».

« La volonté populaire s’est exprimée alors que l’opposition a fait pendant des mois l’apologie de la non-tenue des élections. C’est une première victoire », a rétorqué Adama Bictogo. Il a minoré les incidents, indiquant que sur « 22 386 bureaux de vote, quelques dizaines ont fait l’objet d’agressions, d’attaques, d’éléments violents organisés par l’opposition ».

Abidjan, capitale économique ivoirienne, était quasiment une ville morte, avec des rues désertes et des commerces fermés, mais la plupart des bureaux de vote ont pu opérer sans problème. Quelque 35 000 membres des forces de l’ordre ont été déployés dans tout le pays pour assurer la sécurité des bureaux.

Une trentaine de personnes sont mortes lors de manifestations qui ont viré aux affrontements interethniques depuis le mois d’août, après l’annonce de la candidature de M. Ouattara.

Barrages, routes coupées, urnes saccagées, matériel électoral bloqué, heurts avec la police… De nombreux incidents, en majorité dans les fiefs de l’opposition, se sont produits tout au long de la journée.

Des affrontements avec des personnes armées de machettes ont notamment eu lieu à Yopougon, commune populaire d’Abidjan, et à Gboguhé (centre-ouest) selon des témoins.

Comme en Guinée voisine où la réélection du président Alpha Condé pour un troisième mandat contesté a provoqué des troubles, l’opposition ivoirienne juge un troisième mandat « anticonstitutionnel ».

Sce/ Africa 24 monde.

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