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Burundi/le covid-19 tueur de présidents : pierre Buyoya une victime de plus

Après Pierre Nkurunziza, c’est Pierre Buyoya qui a dirigé le Burundi de 1987 à 1993 puis de 1996 à 2003 qui s’en est allé à son tour de suite du covid-19, dans la nuit de jeudi 17 décembre 2020 à l’âge de 71 ans, lors de son évacuation dans un avion entre Bamako et Paris d’après une source familiale qui a requis l’anonymat expliquent nos confrères de l’AFP. Condamné récemment à la prison à perpétuité dans le dossier de l’assassinat du président Melchior Ndadaye, il avait démissionné de son poste de haut représentant de l’UA au Mali et au Sahel pour se consacrer à sa défense.

Le 9 décembre dernier, Pierre Buyoya avait été admis à l’hôpital Gabriel Touré de Bamako, au Mali, et placé sous respirateur. « Evacué vers Paris, il n’a pas supporté le voyage », a révélé une source familiale. Cette information a été également confirmée par ses proches.

C’est à la suite d’un coup d’Etat contre Jean-Baptiste Bagaza que Pierre Buyoya est devenu président de la République du Burundi en 1987. Il y instaure la Troisième République.

De 1987 à 1991, il mène une « politique d’unité et de réconciliation » qui débouche sur un référendum sur la Charte de l’Unité nationale du 5 février 1991. Il approuve en 1992 une nouvelle Constitution qui prévoit la mise en place d’un gouvernement non ethnique, avec un président de la République et un Parlement.

En 1993, le Front pour la démocratie au Burundi (Frodebu) de Melchior Ndadaye remporte les élections libres au detriment du parti de Buyoya, l’Union pour le progrès national (Uprona).

Après les assassinats successifs du président Ndadaye, 100 jours après son investiture, et six de ses ministres, puis de son successeur, Cyprien Ntaryamira, en 1994, alors que la guerre civile frappe le pays depuis trois ans avec un bilan de 150 000 à 200 000 victimes, Pierre Buyoya soutenu de l’armée, renverse le quatrième président de la Troisième République, Sylvestre Ntibantunganya, et reprend le pouvoir en 1996.

Le 28 août 2000, sous l’égide de Nelson Mandela, il signe les accords d’Arusha, pour la paix au Burundi. En 2001, il met donc en place les institutions de transition, à savoir : un gouvernement, une Assemblée nationale et un sénat.

Conformément aux accords d’Arusha, il a quitté le pouvoir au profit de Domitien Ndayizeye, le 30 avril 2003

Sce Africa 24

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