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Affaire Bokassa est un cannibale/un gros mensonge d’état : le journaliste Alain Foka lève le voile.

Pendant plusieurs années Jean-Bedel Bokassa, l’ancien dirigeant centrafricain avait été traité de mangeur de chair humaine. Ces graves accusations à coups de tapages médiatiques savamment orchestrées pour le diaboliser, avaient longtemps empoisonnées sa vie et son règne. Aujourd’hui ce gros mensonge qui a servi de manipulation a été rattrapé par la vérité. Alain Foka, journaliste à Radio France Internationale (RFI), animateur de l’émission. Archives d’Afrique lève le voile sur ce rocambolesque mensonge d’état.


Aujourd’hui ce gros mensonge qui a servi de manipulation a été rattrapé par la vérité. Alain Foka, journaliste à Radio France Internationale (RFI), animateur de l’émission ‘’Archives d’Afrique’’ est allé à la source pour restituer la vérité sur cette affaire. Lors d’une conférence qu’il a donnée récemment sur les origines d’Archives d’Afrique’’, Alain Foka a fait de graves révélations qui mettent à nu des secrets d’Etat. En effet, Alain Foka a révélé que c’était une manipulation montée de toute pièce impliquant des dirigeants occidentaux notamment français.

Ecoutons son témoignage :

«‘’Archives d’Afrique’’ a été une initiative venue de l’aventure d’un jeune journaliste reporter d’images qui traversait le continent de part en part et qui, dans chaque pays se rendait compte que les jeunesne connaissaient pas l’histoire de leur continent et qui, à chaque fois lisaient des choses souvent fausses. Je prends toujours cette histoire de Jean-Bedel Bokassa que les gens présentaient comme un cannibale et qui avait été présenté comme celui qui avait mangé ses compatriotes avec du plantain. C’était de la chair humaine fourré au plantain », fait savoir ce journaliste africain de RFI.

Alain Foka citera le média français qui a servi de relais à ces informations fallacieuses contre Bokassa, à savoir le magazine ‘’Paris Match’’. « On avait fait faire une interview au cuisinier de Bokassa qui, d’après le magazine ‘’Paris Match’’ était celui qui faisait faire cette viande humaine et servait à ses invités. Cela avait été diffusé. La curiosité m’a fait demander : comment on peut manger de la viande humaine ? Est-ce vraiment faisable ? Moi je suis Bantou, je n’avais pas entendu que les Bantou avaient déjà mangé de la chair humaine. Seulement pour l’occidental en disant cela ça faisait de nous les africains des anthropophages, des sauvages, qui se mangeaient entre eux ».

Alain Foka dit avoir fait le déplacement pour aller à la rencontre du cuisinier de Bokassa. « Je suis allé rencontrer ce cuisinier qui était censé avoir fait de la chair humaine et qui m’a annoncé qu’il n’avait pas entendu parler de ça. Quand je lui ai dit qu’il avait donné une interview dans ‘’Paris Match’’, il n’a dit qu’il ne faisait pas de sport parce que pour lui ce devait être un magazine de sport et qu’il n’avait jamais entendu parler de la viande humaine dans le palais qu’il avait servi pendant plusieurs années même si Bokassa n’était pas particulièrement recommandable ».

Alain Foka dit avoir poussé plus loin ses recherches pour connaître la vérité sur cette affaire de ‘’Bokassa mangeur de chair humaine’’. « Quand j’ai remonté la filière, je me suis rendu compte que ceux qui avaient acheté ‘’Paris Match’’ pour diffuser ces informations fallacieuses, c’était ceux-là mêmes qui vendaient les diamants de Bokassa et qui le moment venu, avaient besoin qu’il ne soit plus crédible lorsqu’il réclamait son argent. Et accrochez-vous, c’était des dirigeants occidentaux dont Bernard Tapie, qui avait été présenté à Bokassa et là encore je fais scandale quand je dis ça mais c’est la vérité, par le président Valérie Giscard d’Estaing. C’était ça l’histoire de l’Afrique, Bokassa l’anthropophage », a encore révélé Alain Foka. Selon lui, il anime cette émission pour restaurer l’histoire de l’Afrique et que ce qui l’anime chaque jour c’est de raconter les faits en rencontrant chaque jour les témoins et en s’appuyant sur le peu d’archives qui restent pour que les africains s’approprient leur histoire.

Jake

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