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Voirie d’Oyem – Sosthène Nguema Nguema exige des résultats : « L’État ne paiera plus pour l’inaction », martèle-t-il

Par Thomas René. Libreville, 19 juillet 2025

Face aux retards accumulés dans les travaux de réhabilitation des voiries à Oyem, Sosthène Nguema Nguema, fils de la localité et membre du gouvernement, hausse le ton. Réuni ce jour avec les entreprises adjudicataires, il fixe des délais fermes et menace de résilier les contrats en cas de non-respect : « L’État ne paiera plus pour l’inaction », prévient-il.

Une réunion de vérité avec les entreprises adjudicataires

En effet, ce 18 juillet 2025, dans la capitale provinciale du Woleu-Ntem, Sosthène Nguema Nguema a convoqué une réunion cruciale avec les opérateurs économiques chargés de la réhabilitation des voiries de la ville d’Oyem. La rencontre s’est tenue à l’hôtel de ville, aux côtés du Délégué Spécial Jean Christophe Owono Nguema, symbole de la coordination entre les autorités locales et nationales. En sa qualité de cadre de la province, le membre du gouvernement entend assumer pleinement son rôle de veille et d’alerte pour garantir l’efficacité des projets engagés au bénéfice des populations.

Ce point de rencontre avec les entreprises concernées visait à faire le bilan d’étape des travaux, à clarifier les responsabilités et à remettre de l’ordre dans l’exécution des marchés publics. Plusieurs chantiers accusent en effet des retards notables, malgré les engagements pris depuis près de deux ans.

Fermeté et exigence de résultats

Dès l’ouverture des échanges, le ton était donné. Dans une déclaration directe, ferme et sans détour, Sosthène Nguema Nguema a dénoncé les justifications récurrentes brandies par certaines entreprises : manque de matériaux, problèmes de trésorerie, logistique défaillante.

« Nous n’allons plus tolérer des discours défaitistes du genre : “il nous manque ceci ou cela”. Chaque entreprise qui postule à un marché public doit pouvoir préfinancer ses opérations. L’État gabonais est une garantie, pas une avance de caisse », a-t-il tranché.

Le message est clair : les entreprises doivent livrer, sans tergiverser. En cas de non-respect des délais désormais fixés, les contrats seront résiliés, purement et simplement, au profit d’opérateurs plus sérieux.

Des engagements fermes et des échéances précises

À l’issue de la réunion, les responsables d’entreprises ont pris des engagements clairs. Des dates de livraison ont été fixées, tronçon par tronçon. Certaines portions des voiries devront être opérationnelles dès fin septembre, d’autres d’ici fin décembre.

Sosthène Nguema Nguema a notamment insisté sur le cas du tronçon Tougoutou–Edom, en souffrance depuis deux ans, et pour lequel un ultimatum de deux semaines a été posé afin de lancer effectivement les travaux.

« Cette fois-ci, il n’y aura plus d’excuses. Les matériaux sont disponibles, les financements garantis. Chaque entreprise a reçu un calendrier clair. Si les délais ne sont pas respectés, les conséquences seront immédiates », a-t-il prévenu.

Réhabilitation des voiries : priorité au bien-être des populations

À travers cette initiative, le membre du gouvernement entend démontrer que l’efficacité dans la gestion publique passe par la rigueur, la transparence et le respect des engagements.

L’objectif reste le même : améliorer la mobilité urbaine à Oyem, soulager les usagers et rendre à la ville un visage digne de son statut de capitale provinciale.

« Il en va de la crédibilité des institutions et du respect dû aux populations. Les délais seront respectés. Ceux qui ne suivent pas seront écartés », a conclu le membre du gouvernement, visiblement déterminé à rompre avec l’inaction.