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Qui est Yanick Flores Moussavou : la voix de la diaspora pour les législatives du 27 septembre

Par Thomas René

La diaspora gabonaise, éparpillée à travers l’Afrique et le monde, demeure une force vive souvent sous-estimée. Pourtant, de nombreux jeunes issus de cette communauté rêvent d’un Gabon nouveau, débarrassé de ses pesanteurs et tourné vers la justice sociale, la souveraineté et le progrès partagé. Parmi eux, un nom s’impose : Yanick Flores Moussavou, plus connu sous le surnom d’El Conquistador.

Il voit le jour à Bongolo, forgé dans les épreuves et nourri par une foi inébranlable dans l’avenir de son pays, il incarne cette génération de la diaspora qui refuse le rôle de spectateur et revendique celui d’acteur du changement. Ses études à Dakar, ses engagements panafricanistes et son parcours militant témoignent d’une détermination rare : celle de transformer l’exil en tremplin, et l’expérience de l’extérieur en levier pour le développement du Gabon.

Alors que le pays s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire politique, Yanick Moussavou tend la main à la diaspora : « Le Gabon a besoin de vous, où que vous soyez. La jeunesse gabonaise est le plus grand gisement de notre nation, même au-delà des frontières. »

Portrait d’un jeune leader qui veut rallier la diaspora gabonaise autour d’un idéal : bâtir un Gabon juste, équitable et souverain, au service de tous.

Né un 26 juin à Bongolo, dans la commune de Lebamba, Yanick Flores Moussavou est le dernier d’une fratrie nombreuse. Héritier des clans Diburu Simbou et Imondou, il revendique fièrement la profondeur de ses racines gabonaises. Son père, feu Boubala Joseph, comptable à la BICIG, lui a transmis le sens de la rigueur intellectuelle, tandis que sa mère, Pemba Bimbounza Oline, cultivatrice, lui a légué l’attachement aux valeurs ancestrales. De cette double filiation est né un équilibre qui façonne encore aujourd’hui son identité : discipline et enracinement.

Un parcours académique construit au pas de course

Très tôt, Yanick Flores se distingue par une curiosité insatiable et une volonté de bâtir son avenir par la connaissance. Après un Baccalauréat technologique en Action et Communication Commerciale obtenu au lycée technique Nyonda Makita de Mouila (2020-2021), il s’oriente vers le droit. À Dakar, il décroche une Licence professionnelle en Droit des Affaires (2023-2024), avant d’entamer un Master en Droit de la Gouvernance des Énergies et des Mines (2024-2026). Ce choix, explique-t-il, n’a rien d’anodin : « L’avenir de l’Afrique se jouera dans la maîtrise de ses ressources naturelles. »

À l’issue de ce cursus, il ambitionne de devenir un expert reconnu du droit minier, pétrolier et gazier, capable de concilier croissance économique, protection de l’environnement et gouvernance responsable.

Un engagement civique précoce

Autodidacte touche-à-tout, écrivain, orateur, peintre, maître de cérémonie ou encore cuisinier, Yanick Flores est surtout un militant de terrain. Surnommé El Conquistador, il fonde et préside plusieurs associations et mouvements panafricanistes :

JAAD (Jeunesse d’Aujourd’hui, Afrique de Demain), un creuset d’unité et de réflexion pour une jeunesse africaine consciente et audacieuse ;

SEJA (Salon de l’Entrepreneuriat de la Jeunesse Africaine), qui a tenu sa première édition en juillet 2025 à Dakar, rassemblant des centaines de jeunes entrepreneurs autour de l’innovation et de la souveraineté économique ;

GEM SA SKIN, une association qui lutte contre la dépigmentation et promeut la fierté identitaire ;

ou encore son implication au sein de SENVIE, une ONG sénégalaise engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Un panafricanisme patriotique assumé

Son fil conducteur reste le panafricanisme. Inspiré par Kwame Nkrumah et l’héritage du groupe de Casablanca, il défend une vision qu’il appelle le « panafricanisme patriotique » : un combat pour un Gabon souverain et une Afrique libérée des tutelles extérieures.

Pour lui, la jeunesse est la clef : « La jeunesse gabonaise est le plus grand gisement de notre nation », martèle-t-il, convaincu que les nouvelles générations doivent prendre en main le destin du continent.

Une ambition politique affirmée

À 26 ans, Yanick Flores Moussavou franchit un cap décisif : il se présente aux élections législatives du 27 septembre 2025, pour le compte de la Diaspora – Zone Afrique (1er siège).
Son programme repose sur quatre piliers :

Justice sociale : garantir la dignité de chaque citoyen ;

Économie : bâtir un modèle inclusif et productif ;

Environnement : préserver les richesses naturelles ;

Jeunesse : redonner confiance et pouvoir d’action à la nouvelle génération.

« Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends », aime-t-il répéter, comme un mantra. Une philosophie qui résume à elle seule son parcours : celui d’un conquérant des temps modernes, forgé dans les épreuves, animé par une foi inébranlable dans le destin du Gabon et de l’Afrique.