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Point de presse de l’unoca à Libreville : RDC, Cameroun, les échéances électorales bilan des activités au centre des discussions

Par Thomas René

Libreville, 28 mars 2025. Lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’UNOCA à Libreville, en présence du représentant du PNUD et du personnel onusien, Abdou Abarry, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique Centrale (UNOCA), a répondu aux questions des journalistes sur la crise en République Démocratique du Congo (RDC), la menace persistante de Boko Haram au nord Cameroun et les échéances électorales dans plusieurs pays de la sous-région.

Crise en RDC : Plus de 450 000 déplacés à l’Est du pays depuis octobre 2024. L’ONU appelle à un cessez-le-feu et au respect de la souveraineté de la RDC.

Une situation alarmante en RDC

Interrogé sur la situation en RDC, M. Abarry a déploré l’intensification des violences dans l’Est du pays, ayant provoqué le déplacement de plus de 450 000 personnes depuis octobre 2024. Si le diplomate a reconnu la complexité du conflit dû à plusieurs réalités territoriales, il a insisté sur la nécessité d’intensifier les rencontres entre toutes les parties prenantes de la crise et s’est félicité des avancées diplomatiques, notamment la récente rencontre entre les dirigeants de la RDC et du Rwanda.

« L’UNOCA collabore avec les partenaires régionaux et internationaux via les processus de Luanda et de Nairobi pour résoudre le conflit » a-t-il affirmé.

La menace persistante de Boko Haram au Cameroun

Concernant le Cameroun, M. Abarry a mis en lumière la menace persistante du groupe Boko Haram dans le nord du pays. Les attaques meurtrières visant les forces militaires continuent de déstabiliser la région du Lac Tchad. Il a rappelé le soutien multiforme de l’ONU (soutien financier, équipements et conseil) et à la Stratégie de stabilisation régionale pour aider à contrer cette menace.

Lac Tchad : La menace de Boko Haram persiste, avec des attaques meurtrières, notamment contre les militaires camerounais. L’ONU soutient la Stratégie de stabilisation régionale.

Des échéances électorales sous surveillance

S’agissant des défis électoraux, l’UNOCA suit de près l’élection présidentielle au Gabon, prévue pour le 12 avril 2025. L’organisation appelle à un processus électoral transparent et apaisé et salue l’adoption d’une Charte de bonne conduite des journalistes à Lambaréné pour lutter contre la désinformation en période électorale. M. Abarry a également évoqué les élections prévues au Cameroun en fin d’année, indiquant que l’ONU collabore étroitement avec ELECAM pour garantir un scrutin crédible et inclusif. « L’ONU accompagne plusieurs processus électoraux, notamment au Cameroun où une élection présidentielle est prévue fin 2025. Une mission a évalué les besoins électoraux du pays et l’ONU collabore avec ELECAM pour assurer un scrutin crédible. » A-t-il précisé

Mobilisation humanitaire et engagement pour la paix

Face à ces crises interconnectées, les chefs d’État de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), réunis en sommet le 7 février 2025 à Malabo, ont décidé de créer un Fonds d’Assistance Humanitaire (FAH) pour soutenir 7 millions de personnes, avec une aide estimée à 1,145 milliard de dollars.

« L’UNOCA réaffirme son engagement pour la stabilité régionale, malgré les défis financiers et sécuritaires, et appelle à une mobilisation internationale pour répondre aux crises humanitaires et pacifier l’Est de la RDC. » A-t-il fait savoir

Crise humanitaire au Tchad : L’afflux de réfugiés soudanais aggrave la situation, touchant 5,5 millions de personnes. L’ONU appelle à une mobilisation internationale.

M. Abarry a réaffirmé l’engagement de l’ONU en faveur de la paix et de la stabilité en Afrique centrale, insistant sur l’importance de la diplomatie préventive et du dialogue pour éviter l’escalade des conflits. Malgré des contraintes financières persistantes, l’UNOCA continue d’œuvrer pour la protection des populations vulnérables. Ses multiples déplacements et interventions lors des sommets témoignent à suffisance l’engagement du diplomate a trouver des solutions aux difficultés de la sous région dont il a la charge.

Le texte souligne les violences persistantes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun, qui affectent gravement les populations, notamment les enfants privés d’éducation. L’ONU encourage une solution pacifique à cette crise.

Le diplomate a conclu en rendant hommage aux casques bleus et aux forces de maintien de la paix engagés sur le terrain. Il a enfin lancé un appel à une mobilisation internationale accrue pour répondre aux crises humanitaires et soutenir les initiatives de pacification, notamment en RDC.