Par Télesphore Obame Ngomo

Qui l’eût cru après le déchaînement médiatique inconséquent et infructueux qui a suivi la mise en liberté d’Ali Bongo et les siens que l’épouse d’Ali Bongo pouvait habilement féliciter le Général Président, Brice Clotaire Oligui Nguema ?
De nos jours, la communication reste une arme dangereuse qui nécessite d’être utilisée au bon moment par des professionnels qui savent de quoi et à qui ils parlent. Autrement dit, à qui s’adresse Sylvia Bongo aujourd’hui lorsqu’elle décide de faire sa communication de résistance face à l’émergence du nouveau pouvoir gabonais ?
Plus que jamais, les sorties publiques de Sylvia Bongo qui n’a pas caché sa haine pour le Général Président constituent un bon baromètre. C’est dire que, lorsqu’on veut savoir si Oligui Nguema multiplie ou collectionne les bons points dans la gestion du pays, il faut attendre les réactions de ses adversaires ou de ses détracteurs. Car, le but de leur apparition médiatique calculée vise à nuancer au maximum ce qui constitue des victoires ou des succès politiques d’Oligui Nguema.
Au niveau du Sommet de l’État, aucune publication publique n’est anodine. Lorsque Sylvia Bongo décide de relancer les activités de sa Fondation sous le couvert d’une énième provocation la veille du 17 août et du bilan des 100 jours du Général Président, on comprend que l’objectif visé est de détourner l’attention des Gabonais.
Hélas pour cette tentative malicieuse aux allures de pétard mouillé, c’était sans compter sur le niveau de frustration et de rejet qu’elle et son fils continuent de susciter depuis l’accident vasculaire cérébral subi par Ali Bongo de son fait.
Sylvia Bongo doit comprendre une fois pour toute qu’elle n’est pas qualifiée pour prendre la parole en ce moment. La sagesse commande qu’elle ronge tranquillement sa haine envers celui que la majorité a plébiscité. Toute action qu’elle pourra mener, fût elle légitime, ne sera nullement entendue tant qu’elle n’a pas commencer à emprunter son chemin de Damas. Les Gabonais sont prêts à tout entendre de l’épouse d’Ali Bongo qui peine à digérer sa déchéance. Des accusations les plus folles concoctées par des cabinets de communication véreux aux inventions les plus pathétiques conçues dans les petits recoins d’Akiéni, tout passera.
En toute circonstance, il est important d’avoir l’intelligence des situations. Et celle qui sied présentement pour la maisonnée d’Ali Bongo est le silence. Aucune œuvre humaine n’étant parfaite, personne ne voudra au Gabon, même pas Ali Akbar Onanga Y’Obegue, revivre le chemin du Golgotha que Sylvia Bongo et son fils ont imposé à tout un peuple durant tout un quinquennat. Mais enfin, de quoi parlons nous ici ?
Quand est-ce que la fille d’Edouard Valentin compte t-elle se remettre en cause ? À quel moment elle prendra sa part de responsabilité dans la perte du pouvoir de son époux ? Comment dans leurs têtes, ils ont pu imaginer un seul instant que leur fils pouvait prendre la tête du pays sans que rien ne se passe ? Mais quand dis donc ! Même Omar Bongo Ondimba, puissant chef d’État bien enraciné, qui a nourri l’ambition de céder le pouvoir à son fils Ali Bongo y a mis du sien avec habileté et sagesse. Et pourquoi Sylvia Bongo a pensé que pour son fils, les Gabonais allaient s’aplatir comme ceux qui aujourd’hui se permettent d’écumer les plateaux de télévision toute honte bue ?
Un acteur politique de notre pays disait « laissez le bœuf courir, la cartouche arrive ». Que Sylvia Bongo qui était habituée aux salamalecs des corrompus et des opportunistes les plus abjectes de notre pays et qui refuse d’accepter qu’elle n’est plus la déesse qu’elle a pensé être continue son agitation. La phase négociation va s’imposer quand l’État gabonais va décider d’entrer dans la danse.
Pour l’heure, on se contente de rendre positives ses sorties médiatiques imprudentes qu’on considère comme des tentatives visant à rabaisser les succès du Général Président. Ce baromètre, nous le trouvons efficace et pertinent. Il fallait bien que depuis Londres vous serviez à quelque chose pour le Gabon que vous avez tant humilié. Continuez Madame ! Venant de vous, le peuple Gabonais apprécie cette lecture objective des prouesses du Général Président. Comprendra qui pourra.
Par Télesphore Obame Ngomo