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Le débat de Missélé eba’a : Le PDG de Londres doit se taire.

Par Télesphore Obame Ngomo

Si après le coup de Libération du 30 août 2023, le Parti Démocratique Gabonais (PDG) n’a pas été dissout comme le souhaitait une bonne partie de la population, déchaînée et avide de changement, ce fut uniquement en hommage aux principes démocratiques et à la mémoire d’Omar Bongo Ondimba.

En janvier 2011, c’est bien sous la présidence d’Ali Bongo Ondimba, que pour un acte politique qui fait rire aujourd’hui, le parti d’André Mba Obame, l’ Union Nationale, avait été dissout avec effet immédiat. C’est dire que, toute raison gardée, il faut arrêter de présenter Brice Clotaire Oligui Nguema comme une brute sans manière à qui il faut pourrir la vie dans les médias et tribunaux étrangers.

À observer la pièce de théâtre qui s’est jouée à Londres, on se rend compte que nous ne sommes même plus à la frontière du ridicule mais carrément bien englués. Pendant plusieurs années, s’adressant aux activistes, à ses adversaires déclarés en exil et même sur la question des biens mal acquis traités en France, nous avons entendu Ali Bongo Ondimba répéter comme un refrain sans fin, que ce n’est pas à l’extérieur qu’il faut aller régler les problèmes du Gabon. Quid de son attitude d’activiste agité aujourd’hui ?

Comment alors appeler ou justifier ces boules puantes et cette collection de provocations lancées depuis plusieurs jours contre le Gabon et ses nouveaux dirigeants? C’est quoi cette incohérence notoire qui impose d’activer le mode patriotisme et de s’armer de son épée pour protéger le Gabon comme il n’a pas pu le faire ? Est-ce une attitude responsable et digne de quelqu’un qui a été le Président de la République de ce pays ? Certainement pas. Le Gabon n’est pas un paillasson.

Dans le chapitre arrogance et mépris affiché, on se demande, pourquoi Ali Bongo Ondimba, tel un monarque, refuse t-il de lire son propre discours si tant est qu’il se sent légitime et en capacité de déstabiliser la quiétude du Gabon et de revendiquer la tête du PDG? De Gaulle n’aurait jamais laissé Jean Moulin lire son appel du 18 juin comme Ali Bongo l’a fait avec Ali Akbar Onanga et comme il l’a fait en abandonnant le pays entre les mains de gamins incompétents, arrogants et inexpérimentés.

Ali Bongo Ondimba semble ne pas mesurer le désordre et la violence orchestrés par les tenants de sa maisonnée au sommet de l’État. Sylvia et Noureddine ont tellement foutu la merde après l’AVC de Ryad, adossés à un sentiment de superbe puissance, résumé par cette phrase qui fait honte et prononcée à 6 mètres 23 de votre lit de malade « j’encule la République », qu’ils ont laissé trop de traces qui pourraient amener n’importe quel tribunal du monde à les conduire à la case prison. Donc la sagesse commande de jouer balle à terre quand vous décidez de prendre la parole.

Au quel cas, de la même manière que nous avons plaidé pour votre libération, de la même manière nous demanderons au Général Président de déchaîner les enfers. Car les faits qui accablent votre famille sont à couper le souffle et vous disqualifie de tout. Y compris de revendiquer le parti où des compatriotes ont mis bien plus d’énergie, d’amour et de passion que vous.
D’ailleurs, de quel PDG s’agit-il dans votre vidéo? Tous nous connaissons celui que vous avez façonné avant le coup de libération. Le PDG dont vous parlez était devenu ce bateau ivre tenu par un ramassis d’apprentis sorciers, arrogants et méprisants, dont Noureddine Bongo Valentin, Steeve Nzegho Dieko, Mohamed Oceni, Ian Ghislain Ngoulou, Jessy Ella Ekogha pour ne citer que ceux-là.

Le résultat de leur imposture aux commandes du parti comme à la tête de l’Etat ne parle t-il pas assez fort ? Et ce n’est pas faute d’avoir tiré la sonnette d’alarme. Aujourd’hui, de nombreux camarades paient la folie des actes de Sylvia Bongo et de son fils Noureddine.

Donc, de grâce, il faut parfois savoir se taire et respecter la traversée du désert que vous imposez aux enfants des autres.
De quel PDG parlez vous quand on sait que dans celui d’Omar Bongo Ondimba, pour prétendre à des fonctions de décisions, il fallait non seulement être légitime mais surtout qualifié. Il fallait avoir fait ses preuves ou ses classes comme l’ont fait Jacques Adiahenot, Simplice Guedet Manzela, Sophie Ngouamassana, Angélique Ngoma ou René Ndemezo’Obiang pour ne citer que ces quelques exemples. De quel PDG parlez vous ?

De plus, avec cette politique d’écrémage maîtrisée dans le choix des principaux metteurs en scène de la vision du parti, Omar Bongo Ondimba, l’un des plus grands médiateurs de son époque, savait que son héritage politique ne se volatiserait jamais. Mais hélas, c’était sans compter sur les agissements hors sol de son fils Ali qui n’est même pas capable de respecter ses engagements pris devant un autre Chef d’État, le Président de la République sœur d’Angola. C’est la preuve, s’il en fallait encore, qu’il n’est vraiment plus digne de confiance.

Ce qui justifie à bien des égards l’adhésion totale d’une majorité conséquente des gabonais au coup de Libération et le vote écrasant, sans contestation dans les Cris, les larmes et le sang, dont a bénéficié Brice Clotaire Oligui Nguema lors de la dernière élection présidentielle. Voici un leader qui a toute la confiance d’une grande partie de son peuple.

Cette légitimité qui continue de manquer à Ali Bongo Ondimba car, comment comprendre qu’un individu qui se veut être un guide puisse abandonner les enfants d’autrui en prison quand seuls ne comptent que la situation de Sylvia Bongo et de Noureddine Bongo Valentin ? Quid du cas Cyriaque Mvourandjami, l’un des concepteurs de la fraude électorale à son profit en août 2023? Il revient donc à Ali Akbar Onanga Y’obeghe de prendre de la graine pour sa supposée loyauté. Les mêmes causes produisent les mêmes effets.

Les militants du PDG qui patient le prix fort de leur loyauté à des gens qui n’en valaient pas la peine refusent d’être pris pour des moutons ou des chiens. À aucun moment, nombreux d’entre eux, sinon presque tous, n’ont reconnu les marques ou les signes du camarade Président fondateur dans le management de son fils devenu distingué camarade.

En d’autres mots, quasiment personne ne retrouvait l’ADN politique d’Omar Bongo Ondimba dans la gestion d’Ali où, même la classe et l’apport d’Édith Lucie Bongo Ondimba n’avaient rien à voir avec le racisme et le mépris de Sylvia Bongo.
Cet appel de Londres présente toutes les caractéristiques d’un pet de lapin sur toile cirée qu’il faut tout de même pointé.

Aucune résistance politique n’émergera de cet espace. Être fils ou filles d’Omar Bongo Ondimba n’est finalement pas une question de sang mais d’état d’esprit. Ce qui qualifie n’importe quel camarade à revendiquer, en toute légitimité, cet héritage commun qu’est le PDG.

Quant à vous chanteurs de nuit, cireurs de pompes, vendeurs d’illusions et conseillers irresponsables, l’heure est venue de défendre la légitimité du Général Président. C’est cette dispersion incompréhensible, ces guéguerres de leadership stupides et ce Palais devenu trop bavard qui donnent autant de force à Ali Bongo Ondimba. C’est par vos agissements qu’il réussit à penser qu’il est encore qualifié pour revendiquer quoi que se soit dans ce pays qu’il a foutu par terre au moment où il devrait tout simplement se taire. Merde alors…
Par Télesphore Obame Ngomo