Dans sa chronique intitulée « Gestion de la Cité », publiée le 18 décembre 2025, Jean-Jacques Evouna, citoyen gabonais, s’est longuement exprimé sur la vision et les ambitions qu’il assigne au nouveau bureau du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC) sous la Ve République. Selon lui, cette institution consultative doit désormais se distinguer par la clarté de ses objectifs, son anticipation des défis futurs et sa capacité à proposer des solutions innovantes au service du développement national.

Pour Jean-Jacques Evouna, le CESEC de la Ve République doit impérativement s’inscrire dans une démarche prospective. Il lui revient d’anticiper les mutations économiques, sociales, environnementales et culturelles, en élaborant des stratégies à long terme sur des enjeux majeurs tels que la santé publique, la gestion durable des ressources naturelles, la valorisation du patrimoine national et la prévention des risques émergents.
L’innovation et le numérique comme piliers de la gouvernance
L’auteur insiste également sur l’intégration des nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle et les technologies de l’information et de la communication. Le CESEC est ainsi appelé à promouvoir un usage éthique et responsable du numérique, tant pour améliorer la gouvernance publique que pour renforcer la transparence administrative, simplifier les procédures et valoriser les ressources culturelles et environnementales du pays.
Une force de proposition proactive et inclusive
Au-delà de l’analyse, Jean-Jacques Evouna plaide pour un CESEC qui s’affirme comme une véritable force de proposition. L’institution ne doit pas se limiter à formuler des constats, mais être en mesure d’apporter des solutions concrètes et opérationnelles, notamment en matière de régulation des prix des produits de première nécessité, de gestion des matériaux de construction ou encore de développement de l’économie bleue. Cette approche doit nécessairement impliquer l’ensemble des acteurs concernés, publics comme privés.
Efficacité, concertation et crédibilité institutionnelle
La performance du CESEC repose, selon l’auteur, sur une gouvernance fondée sur la concertation et l’efficacité. Une large consultation des parties prenantes — entreprises, organisations de la société civile et citoyens — est indispensable pour produire des avis pertinents et largement acceptés. Par ailleurs, le renforcement des mécanismes de contrôle est jugé essentiel afin d’accompagner les mesures de simplification et de garantir le respect des normes techniques et environnementales. Des relations institutionnelles solides avec les pouvoirs publics demeurent enfin un gage de cohérence et d’impact.
Des expériences inspirantes à l’international
Pour illustrer son propos, Jean-Jacques Evouna évoque des expériences étrangères édifiantes. Le CESEC de Polynésie française, engagé dans la valorisation de sa zone économique exclusive et la recherche sur les cancers liés aux essais nucléaires, ou encore le CESEC de Corse, qui explore l’usage de l’intelligence artificielle pour améliorer la gouvernance territoriale, démontrent le rôle stratégique que peuvent jouer ces institutions consultatives.
Les priorités du CESEC gabonais
Dans cette dynamique, le CESEC du Gabon est appelé à se concentrer sur l’amélioration de la performance des politiques économiques, sociales, environnementales et culturelles. Il doit également renforcer le dialogue social et la démocratie en organisant des cadres neutres de débat sur les grands enjeux sociétaux, tout en assurant l’évaluation rigoureuse des politiques publiques relevant de ses domaines de compétence.
