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Gabon : l’État muscle son expertise pétrolière par un ambitieux partenariat avec l’IFP

PAR Piaco la plume de Globe infos.

Libreville, 1er décembre 2025. Dans un contexte de transition énergétique et de quête de diversification économique, le Gabon mise sur le renforcement des compétences au sein de son administration pétrolière. Le ministère du Pétrole et du Gaz a lancé à Libreville un cycle de formation de quatre mois en partenariat avec l’Institut Français du Pétrole (IFP). L’objectif : moderniser l’appareil administratif pour mieux défendre les intérêts du pays dans un secteur qui demeure vital.

Maîtriser les contrats pour sécuriser les recettes publiques

En ouvrant la session au nom du ministre par intérim, le représentant du ministère a rappelé la « mutation permanente » d’un secteur sous pression : innovations technologiques, contraintes environnementales, montée en puissance de la transition énergétique.
Dans ce contexte, l’enjeu des contrats d’exploration-production devient déterminant pour la survie du modèle gabonais.

Le formateur de l’IFP, François Vatier, a placé la barre haut : les cadres du ministère, en première ligne des négociations avec les majors, doivent non seulement connaître les mécanismes contractuels, mais aussi comprendre les stratégies des entreprises. Car une signature ne scelle pas la fin d’un accord : elle ouvre au contraire un long cycle de renégociations sur les budgets, les plans de travaux et la fiscalité.

Capital humain : le ministère parie sur le leadership responsable

Outre l’expertise technique, le programme mise sur l’humain. La psychologue Aalaa Bouraoui accompagne les agents dans une formation consacrée au bien-être professionnel et au leadership responsable. Une dimension de plus en plus valorisée par les administrations africaines pour maintenir la performance dans les secteurs sous tension.

Un contrat stratégique pour l’avenir énergétique du pays

Pour Sylvain Olame Ndong, directeur de cabinet, ce partenariat signé le 24 juillet 2025 marque un tournant : « renforcer le capital humain » est devenu indispensable pour améliorer la performance de l’administration et garantir au Gabon une place crédible dans le jeu complexe des hydrocarbures.
Dans un pays où l’or noir reste un pilier financier, l’investissement apparaît crucial pour anticiper les bouleversements à venir.