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Libreville, 14 janvier 2025, Les discussions vont bon train dans les bureaux, foyers et bistrots de la capitale gabonaise Libreville. L’éventuelle candidature du général Brice Clotaire Oligui Nguema à la présidentielle post-transition est au cœur des conversations, notamment après les récents propos du Professeur Noël Bertrand Boundzanga. Ancien président de la Commission politique du Dialogue national inclusif, celui-ci a appelé Oligui Nguema à ne pas se laisser séduire par les appels à sa candidature.

En effet, Lors d’une conférence de presse animée le 11 janvier 2025 courant, L’universitaire a vivement soutenu que l’actuel président de la transition ne devrait pas briguer un nouveau mandat. Parmi ses arguments, il a souligné le fait qu’Oligui Nguema a été aide de camp du feu président Omar Bongo et commandant en chef de la Garde républicaine sous Ali Bongo. Pour lui, cette proximité avec les anciens dirigeants soulève des questions sur la légitimité de toute candidature de sa part.Alors que certains débattent de la question du respect des engagements du général lors de son accession au pouvoir, d’autres s’inquiètent de l’absence de nouvelles figures politiques. Issu d’un contexte où les Bongo ont exercé le pouvoir pendant plus de cinquante ans, les interrogations fusent : quel homme politique ou responsable de la République n’a pas, d’une manière ou d’une autre, servi ce système ?
Les réactions recueillies par notre rédaction témoignent de cette ambivalence. Firmin Obiang, citoyen gabonais, a exprimé son désaccord : « Le Pr Boundzanga revient peut-être d’Europe avec des idées préconçues. Oligui Nguema n’était qu’aide de camp, alors que d’autres ont occupé des postes élevés comme ministre, premier ministre ou vice-président de la République. Si cette classe politique est jugée inacceptable, qui pourrait réellement prétendre se présenter ? Au nom de quoi laisserions-nous notre pays entre les mains d’un parfait inconnu ? Emmanuel Macron n’a t’il pas été ministre en France ? »
D’autres intervenants plaident pour que le Pr Boundzanga délivre davantage d’informations. Un observateur a déclaré : « Qu’il abandonne la langue de bois ! Il était président de la commission politique lors du dernier dialogue national inclusif. Qu’il révèle ce qui y a été réellement discuté, ou qu’il se taise à tout jamais. »

De nombreuses voix ont également mis en avant une possible volonté du professeur de se faire remarquer. « C’est une manière de dire aux autorités qu’il est là et actif sur la scène politique », a observé un participant.
À l’inverse, certains contestent ouvertement les critiques envers Oligui Nguema. Comme l’a observé un autre commentateur : « En peu de temps, nous avons vu ce qu’il a pu réaliser et les projets qu’il a initiés. Comparativement aux hommes politiques traditionnelles qui ont échoués. Que l’actuel président demeure à ce poste et soit jugé sur ses actions concrètes. Nous sommes en période de transition, avec des marges de manœuvre restreintes ; accordons-lui un vrai mandat et observons-le. »
Ainsi, la question cruciale demeure : *Qui pourrait donc être candidat à la présidentielle ?* Dans un climat d’incertitude, les Gabonais attendent des éclaircissements sur l’avenir politique de leur pays.