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Gabon Élection Présidentielle 2025 : Décryptage des Commissions Électorales Locales

PAR THOMAS RENÉ

La rédaction 066867376 Globe infos. Alors que l’élection du Président de la République, prévue pour le 12 avril 2025, approche à grands pas, le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a procédé à la mise en place des commissions électorales locales, un maillon essentiel du dispositif électoral. Plusieurs arrêtés réglementaires ont été pris afin d’encadrer leur création, leur composition et leur fonctionnement, mettant ainsi en lumière l’engagement des autorités à garantir un processus transparent et équitable.Une architecture électorale renforcée

L’arrêté n°000686/MIS du 11 mars 2025 fixe le nombre de commissions électorales locales chargées de superviser le scrutin aussi bien sur l’ensemble du territoire national qu’à l’étranger. Il s’agit d’une décision stratégique, qui vise à assurer un maillage électoral efficace et adapté aux besoins du pays.Le déploiement de ces commissions est crucial, car elles jouent un rôle clé dans le bon déroulement du vote, notamment en garantissant l’organisation logistique, la gestion des opérations de dépouillement et le respect des règles électorales.

Une composition sous haute surveillance

Avec l’arrêté n°000687/MIS du 11 mars 2025, le gouvernement a officialisé la nomination des membres et la composition de ces commissions électorales locales. L’objectif affiché est de représenter les différents acteurs du processus électoral afin d’assurer une gestion équilibrée et impartiale du scrutin.

Cependant, dès le lendemain, l’arrêté n°000693/MIS du 12 mars 2025 est venu modifier certaines dispositions de ce texte, notamment en ce qui concerne la nomination des membres. Une révision qui soulève des interrogations sur les ajustements opérés, même si le gouvernement justifie ces modifications par le souci d’optimiser l’efficacité des commissions.

Une volonté affichée de transparence

À travers cette série de décisions réglementaires, les autorités réaffirment leur engagement en faveur d’un processus électoral transparent et conforme aux principes démocratiques. L’installation des commissions électorales locales vise à prévenir d’éventuelles contestations et à garantir un scrutin dont les résultats seront acceptés par toutes les parties prenantes.Toutefois, la rapidité des ajustements apportés par l’arrêté du 12 mars peut susciter des questionnements quant aux critères de nomination des membres et aux éventuels équilibres politiques en jeu. Une vigilance accrue sera donc nécessaire pour s’assurer que ces commissions remplissent pleinement leur mission d’impartialité et de neutralité.

Un défi organisationnel à relever

À un mois du scrutin présidentiel, le bon fonctionnement de ces commissions sera déterminant pour instaurer la confiance et assurer un déroulement fluide du vote. Leur efficacité dépendra notamment de leur capacité à s’adapter aux réalités du terrain, à garantir l’intégrité du processus électoral et à répondre aux attentes des citoyens en matière de transparence et d’équité.

Dans ce contexte, toutes les parties prenantes du processus électoral, y compris la société civile et les observateurs internationaux, auront un rôle clé à jouer pour veiller à ce que ces structures remplissent pleinement leur mission et que l’élection présidentielle du 12 avril 2025 se déroule dans les meilleures conditions possibles.

Vers un scrutin décisif

À travers ces différentes mesures, le gouvernement semble vouloir renforcer le cadre électoral et garantir un processus crédible. Cependant, au-delà des textes, la mise en œuvre effective de ces dispositions sera le véritable test de la transparence électorale.

À quelques semaines de l’échéance, les regards sont tournés vers ces commissions électorales locales : leur indépendance et leur efficacité seront scrutées de près, tant par les candidats que par les citoyens gabonais. Le défi est de taille : assurer une élection présidentielle qui inspire confiance et renforce la démocratie.

STR