Par Piaco la plume.
Il est des destins qui épousent la trajectoire d’un territoire au point de se confondre avec lui. Dans le 5ᵉ arrondissement de Libreville, l’itinéraire du docteur Emmanuel Thierry Koumba s’inscrit dans cette lignée. De Plein Ciel, quartier où il posa ses valises adolescent, à l’Université de Bordeaux où il conquit ses titres académiques, puis de retour dans la capitale gabonaise pour bâtir, enseigner et servir, l’homme n’a cessé de conjuguer une même promesse : relier l’intime au collectif, le vécu au politique.

Dans un contexte où la méfiance citoyenne vis-à-vis des élites politiques reste vive, la figure de Koumba interpelle. Elle incarne une rare continuité : celle d’un enfant du quartier devenu intellectuel de renom, mais resté fidèle à ses racines. La construction du pont de Plein Ciel, l’édification d’une passerelle, l’ouverture d’un lycée privé accessible aux familles modestes : autant de jalons qui traduisent une volonté de faire du social non pas un slogan, mais une réalité tangible.
L’épreuve de la maladie, un AVC hémorragique en 2022, aurait pu briser cet élan. Elle semble, au contraire, l’avoir consolidé. Sa résilience nourrit son discours politique et éclaire son engagement actuel aux côtés d’Armand Eyene Obame, tête de liste de l’Union pour la République (UPR). Ici, l’expérience individuelle rejoint une ambition collective : offrir au 5ᵉ arrondissement une gouvernance municipale fondée sur la rupture et la transformation sociale, en phase avec les orientations du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, et rappelées par le leader Gervais Oniane.

La candidature de la liste UPR ne se résume donc pas à une conquête électorale classique. Elle pose une question plus profonde : comment réinventer le lien entre la politique et les populations ? Comment réinscrire l’éducation, la solidarité et la dignité au cœur du pacte républicain ?
Le 27 septembre, les électeurs du 5ᵉ arrondissement auront à se prononcer. Leur choix dépassera les frontières de leur territoire : il dira quelque chose de l’avenir du Gabon. Car ce scrutin sera, en partie, un référendum sur la possibilité de transformer la mémoire en projet, la résilience en force politique, et l’ancrage local en modèle national.
À l’heure où Libreville bruisse des campagnes électorales, l’histoire singulière du docteur Koumba rappelle que la politique n’est pas qu’une affaire de programmes ou de stratégies. Elle peut aussi être l’incarnation d’une vie entière, offerte à la communauté.