TRANSFORMATION DU MANGANÈSE : LE GABON TRACE SA ROUTE, AVEC OU SANS LES SCEPTIQUES.
Par Thomas René | Globe Infos

Le temps des demi-mesures est révolu. En fixant la fin de l’exportation du manganèse brut à l’orée 2029, le Président de la République, Chef de l’État Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, trace une ligne rouge nette : le Gabon ne sera plus une simple mine à ciel ouvert au service d’intérêts étrangers. Cette décision, à la fois ferme et visionnaire, appelle les partenaires à se réinventer, ou à se retirer. Fini les discours frileux et les doutes paternalistes — place à l’action, au courage et à l’engagement sincère dans la transformation réelle de l’économie gabonaise.


C’est une annonce qui marque un tournant historique dans la gouvernance économique du Gabon : à compter du 1er janvier 2029, l’exportation de manganèse à l’état brut sera tout simplement proscrite. Une décision audacieuse, portée avec fermeté par le Président de la République, Chef de l’État Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, élu et placé à la tête de la Transition. Elle confirme la volonté d’un leadership déterminé à faire entrer le Gabon dans une ère de transformation structurelle, de captation de valeur ajoutée et de souveraineté économique assumée.
En clair : le Gabon ne veut plus vendre sa richesse au poids du minerai, mais à celui de l’intelligence, de l’industrie et du développement. Et c’est bien là le cœur de cette réforme minière : arrêter d’exporter la matière brute pour exporter le produit fini ou semi-fini. Une révolution économique qui, à terme, promet des emplois, une dynamique industrielle nationale et une hausse significative des recettes fiscales.
Mais voilà que, dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, la PDG du groupe Eramet, Christel Bories, partenaire historique du Gabon dans le secteur minier, émet publiquement des doutes quant à la capacité de l’État gabonais à aller au bout de cette ambition. Certes, certaines de ses observations reposent sur des éléments factuels : le besoin d’infrastructures modernes, la formation technique insuffisante, ou encore les coûts élevés d’industrialisation. Des défis réels, oui — mais en aucun cas des justifications pour maintenir le statu quo.

Ce type de sortie, pour légitime qu’il puisse paraître dans le fond, trahit une lecture paternaliste et conservatrice des rapports économiques entre le Gabon et ses partenaires. Eramet, qui a prospéré pendant des décennies grâce à l’exportation du manganèse brut, n’a-t-elle jamais anticipé que le pays finirait, tôt ou tard, par exiger davantage que le rôle de fournisseur passif ?
La réforme en cours n’est pas une posture politique, ni une bravade idéologique. C’est une décision stratégique, fondée sur un impératif de justice économique et de développement durable. Le Président Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, après avoir mis de l’ordre dans le secteur pétrolier, engage désormais la bataille des mines. Et cette bataille, il la mène pour l’avenir des Gabonais, pas pour rassurer des actionnaires étrangers.

Ce n’est pas au Gabon de reculer face aux scepticismes de ses partenaires ; c’est aux partenaires de faire preuve d’audace, d’innovation, de responsabilité partagée. Si Eramet ou d’autres acteurs n’ont pas su anticiper cette mutation, qu’ils s’adaptent — ou qu’ils cèdent la place à ceux qui croient en la transformation industrielle de l’Afrique.
Le Gabon n’a pas besoin de leçons. Il a besoin de partenaires loyaux.
À l’horizon 2029, il ne s’agira plus seulement d’exploiter un sous-sol riche, mais de faire émerger une économie solide, capable de rivaliser sur les marchés internationaux avec des produits issus du travail gabonais, de l’intelligence gabonaise, de la vision gabonaise.
Il revient donc à ceux qui disent être les amis du Gabon d’agir en alliés véritables, en accompagnant cette transition, en proposant des solutions, et non en brandissant des doutes comme des barrières.
La souveraineté ne se quémande pas, elle se construit. Et en cela, le cap fixé pour 2029 est clair : l’avenir se fera avec ceux qui respectent la volonté des nations africaines de se réapproprier leur destin. Ceux qui refusent ce principe fondamental peuvent continuer à trembler — car, désormais, le Gabon tranche.
Thomas René, pour Globe Infos