Libreville, 10 Octobre 2025. Par la rédaction
Il est des signatures qui résonnent comme des manifestes. Celle du Contrat d’Exploration et de Partage de Production (CEPP) “Dinonga-Irondou”, scellée hier entre l’État gabonais et la Gabon Oil Company (GOC), appartient à cette catégorie. Derrière l’acte technique, se joue bien plus qu’un simple redéploiement industriel : c’est une affirmation de souveraineté, une déclaration d’indépendance énergétique portée au plus haut niveau de l’État.

En effet, c’est sous l’impulsion du Président Brice Clotaire Oligui Nguema, que le Gabon renoue avec une conviction claire : son pétrole doit d’abord servir les Gabonais. En confiant à la société nationale la gestion du bloc “Dinonga-Irondou”, le pays reprend la main sur des actifs stratégiques longtemps laissés à d’autres. Et dans la voix du ministre du Pétrole et du Gaz, Sosthène Nguema Nguema, résonne la philosophie de cette nouvelle ère :
« Le Gabon doit non seulement produire, mais produire pour lui-même. »
Une phrase simple, presque sobre, mais qui sonne comme une rupture.

La revanche de la souveraineté
Le bassin côtier gabonais, longtemps exploité au profit de majors étrangères, entre dans un nouveau cycle. Les champs de Tsiengui et d’Obangué, jadis opérés par Addax Petroleum, reviennent dans le giron national après des années d’exploitation exténuante. Leur réattribution à la GOC n’est pas un hasard : elle s’inscrit dans la volonté présidentielle de replacer l’État au cœur du jeu pétrolier.
Il s’agit d’un tournant stratégique : moderniser les installations, relancer la production et garantir que chaque baril extrait contribue directement à l’économie nationale.
Dans un contexte de déclin de 12 % par an, la démarche est audacieuse — presque militante.

Mais c’est une audace nécessaire.
Une entreprise nationale en mission
Marcellin Simba Ngabi, Administrateur Directeur Général de la GOC, n’a pas caché son émotion.
« Cette signature nous donne un cadre légal pour travailler sereinement, en harmonie avec l’administration », a-t-il déclaré, conscient de la portée historique de l’instant.
Car la GOC n’est plus un simple opérateur : elle devient le bras industriel de la souveraineté nationale.
Ses équipes, déjà engagées sur le terrain, modernisent chaudières, pipelines et structures vieillissantes. La tâche est colossale, mais l’ambition est claire : faire du pétrole gabonais un moteur de prospérité et non plus un simple produit d’exportation.

L’ambition d’un État producteur, et non spectateur
“Produire pour soi” : le mot d’ordre du ministre Sosthène Nguema Nguema résume l’esprit d’une politique énergétique nouvelle, alignée sur la vision du Chef de l’État.
Le Général Oligui Nguema veut un Gabon souverain, efficace et tourné vers son propre développement.
Trois objectifs structurent cette ambition :
accroître la part nationale dans la production pétrolière ;
créer de l’emploi local ;
maximiser les revenus publics pour financer le développement.
C’est un projet de fond, presque idéologique, où le patriotisme économique rencontre la rigueur technique.
Produire pour le Gabon, par le Gabon
L’énergie, c’est le nerf de toute souveraineté. Et dans un monde où la dépendance énergétique devient un instrument de pression, le Gabon choisit la voie de l’autonomie.
Avec Dinonga-Irondou, Libreville ne signe pas seulement un contrat : elle trace une ligne politique, celle d’un pays qui refuse désormais de déléguer son destin.
Ce choix engage, ce choix coûte — mais il construit.
Il redonne confiance à la nation et sens à l’action publique.
Car au fond, la souveraineté n’est pas qu’un slogan : c’est une pratique quotidienne, un effort collectif, un acte de foi envers soi-même.
Et hier, au ministère du Pétrole et du Gaz, le Gabon a choisi de croire à nouveau en lui-même.