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Coupde poing sanitaire : le DGA de l’AGASA frappe fort contre la mafia de l’eau impropre

Eau impropre à la consommation : quand la cupidité met des vies en danger

Par Thomas René. Libreville, le 23 Mai 2025.

En effet, dans un pays où la santé publique devrait être sacrée, certains opérateurs sans foi ni loi n’hésitent pas à sacrifier des vies sur l’autel du profit. L’eau, source de vie, devient alors poison silencieux. Ce mercredi 21 mai 2025, une descente musclée du Directeur Général Adjoint de l’AGASA a mis en lumière une réalité choquante : des structures clandestines et insalubres produisent et distribuent de l’eau impropre à la consommation dans nos quartiers, exposant chaque jour des milliers de Gabonais à des risques sanitaires graves.

Le mercredi 21 mai 2025, une mission inopinée menée par le Directeur Général Adjoint de l’Agence Gabonaise pour la Sécurité Alimentaire (AGASA), le Commandant Oscar Sadibi Mapangou, a levé le voile sur une situation alarmante : la production et la commercialisation d’eau impropre à la consommation dans des conditions indignes et illégales. Les quartiers d’Essassa et de Beau Séjour Egypto ont été le théâtre d’un scandale sanitaire majeur, révélant des structures clandestines, insalubres, et dépourvues de toute autorisation légale.

Face à l’ampleur de l’infraction, le Commandant Mapangou n’a pas tremblé. D’une main ferme, il a ordonné la fermeture immédiate de ces unités de production illégales et le retrait de tous les sachets d’eau “Wally” des rayons des surfaces commerciales. Une saisie des stocks a également été effectuée sur place. Cette réaction rapide et ferme mérite d’être saluée : elle témoigne d’une volonté réelle de mettre fin à une industrie parallèle qui menace la santé publique au nom du profit.

Les images des lieux sont choquantes : équipements vétustes, environnement insalubre, eau conditionnée sans le moindre respect des normes sanitaires, le tout dissimulé derrière une façade de normalité dans les points de vente. L’absence totale de documents légaux autorisant la production et la vente de cette eau ne laisse planer aucun doute sur la nature frauduleuse de l’activité.

Mais au-delà de ce coup de filet exemplaire, il faut rappeler que ce cas n’est pas isolé. D’autres opérateurs, dans d’autres secteurs, continuent d’opérer en toute illégalité, souvent sous le regard complice de certains agents ou par laxisme administratif. Il est temps que les autorités élargissent leur champ d’action : l’assainissement du tissu économique et sanitaire national ne peut pas se limiter à quelques descentes ciblées.

La santé des Gabonais ne doit pas être une variable d’ajustement pour des entrepreneurs peu scrupuleux. Le respect des normes sanitaires ne peut pas être facultatif. Les actions comme celle du DGA de l’AGASA doivent devenir la norme, et non l’exception.

Nous appelons le gouvernement, dans le sillage de la politique sanitaire du Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema, à mettre en œuvre un plan national de contrôle strict de tous les produits de consommation. L’eau, l’alimentation, les médicaments, les cosmétiques — tous doivent faire l’objet de contrôles rigoureux, réguliers, et transparents.

Trop de vies sont en jeu pour fermer les yeux. Trop de Gabonais consomment chaque jour, sans le savoir, des produits dangereux. Il est temps de mettre fin à l’impunité.