Libreville, 14 septembre 2025. C’est une décision qui fera date dans l’histoire du Barreau gabonais. Après des années de revendications et de plaidoyers, les avocats du Gabon bénéficient désormais d’une couverture sociale à travers la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Une avancée saluée par toute la profession, longtemps restée en marge de ce dispositif de protection.

En effet depuis la création de la CNAMGS, les professions libérales, dont les avocats, étaient exclues de ce régime pourtant essentiel pour l’accès aux soins et la sécurité sociale. L’annonce faite le 8 septembre dernier par la directrice générale de la CNAMGS, en présence de représentants des travailleurs indépendants, marque un tournant. Dès octobre 2025, les avocats pourront procéder à leur enrôlement biométrique et bénéficier d’une couverture effective.
Une promesse tenue. La ministre des Affaires sociales avait, lors d’une rencontre avec le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Maître Raymond Obame Sima, réaffirmé l’engagement du gouvernement à corriger cette inégalité. Quelques semaines plus tard, la mesure est actée, traduisant la volonté des autorités de la Ve République de renforcer l’inclusion sociale et de moderniser le système de protection au Gabon.
Réagissant à cette annonce, le bâtonnier a exprimé la satisfaction de toute la profession : « C’est une injustice réparée. Ce résultat est le fruit d’un dialogue constant et constructif avec les pouvoirs publics ». Pour lui, l’intégration des avocats au sein de la CNAMGS illustre la reconnaissance du rôle fondamental des praticiens du droit dans la société.
Depuis son accession à la tête du Barreau, Maître Obame Sima a multiplié les initiatives en faveur de l’amélioration des conditions de travail des avocats. L’accès à la CNAMGS constitue, selon ses pairs, l’une des réformes les plus significatives de son mandat.
Au-delà du Barreau, cette ouverture concerne l’ensemble des professions libérales, désormais invitées à se préparer aux démarches administratives et aux sessions d’enrôlement prévues pour octobre. Une réforme qui s’inscrit dans la dynamique de justice sociale et d’équité prônée par la nouvelle République.