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Religion : Central Africa School of Missions livre sa première cuvée de pasteurs dirigeants

Par Thomas René. Yaoundé, 25 juillet 2025.

En Afrique centrale, l’Église du Christ Internationale franchit un cap historique avec la première promotion de pasteurs dirigeants formés par la Central Africa School of Missions (CASM). Porteuse d’une vision ambitieuse et structurée, cette école régionale de formation, qui abrite en son sein le programme Ministry Training Academy (MTA), trace une nouvelle voie pour une Église plus forte, mieux formée et résolument tournée vers la mission. Le MTA, bien que conçu pour l’ensemble des Églises du Christ à travers le monde, a ici trouvé une déclinaison pertinente au sein de l’église d’Afrique centrale.

En effet c’est en marge de la 6ᵉ édition de la CIDAC (Conférence Internationale des Disciples d’Afrique Centrale), tenue à Yaoundé, capitale du Cameroun, que l’Église du Christ Internationale a célébré une étape historique : la remise des brevets à la toute première promotion de pasteurs dirigeants formés à Kinshasa, au sein de la Central Africa School of Missions (CASM). Cette école régionale de formation, basée en République Démocratique du Congo, est la promotrice de l’ensemble du programme. Elle regroupe plusieurs modules, dont le très structurant Ministry Training Academy (MTA), conçu pour le perfectionnement des pasteurs déjà en activité.

Moses Kalala posant avec les lauréats

Une vision novatrice pour une Église ancrée et dynamique

Ce moment fort, salué par l’ensemble des disciples de la sous-région, incarne une vision portée par l’évangéliste principal Moses Kalala, responsable de la sous-région d’Afrique centrale. Il a implémenté à Kinshasa la CASM, école de mission régionale au service de l’Afrique centrale, et y a intégré le programme international MTA, utilisé dans toutes les Églises du Christ à travers le monde, mais ici adapté au contexte local.

Moses Kalala pendant sa prédication

« L’appel est là, mais à côté de l’appel, il faut une certaine formation. C’est ce que le leadership de l’école a su capter », explique Godé Bouca, l’un des encadreurs de l’école de mission de Kinshasa.

« Ce programme vise à outiller les pasteurs afin que la mission puisse véritablement aller de l’avant. »

CASM & MTA : une synergie pédagogique efficace

La Ministry Training Academy (MTA) est un programme de renforcement des capacités mis en œuvre dans toutes les Églises du Christ à l’échelle mondiale. Il propose ici au sein de la CASM, deux parcours complémentaires :
Le premier, destiné aux pasteurs expérimentés déjà à la tête d’églises, leur apporte des outils adaptés aux enjeux doctrinaux, organisationnels et contextuels du ministère moderne. Le second, dédié aux jeunes diplômés (ayant validé au moins une année d’études universitaires), offre un cycle de trois ans de formation intensive.
« Depuis 2020, cette deuxième voie a permis de former une nouvelle génération de leaders spirituels, plus enracinés dans la doctrine et mieux préparés à faire face aux réalités de notre temps. Onze sont déjà sur le terrain, et dix autres suivent actuellement leur formation, en ligne et en présentiel », a détaillé encore Godé Bouca.
« Une seconde promotion est en cours. Elle est composée de frères et sœurs actifs dans la vie professionnelle, qui bénéficient d’un format flexible conciliant engagement spirituel et responsabilités séculières », a-t-il ajouté.

Évangéliste Godé pendant la cérémonie de remise des prix

Témoignages de foi et de reconnaissance

Parmi les diplômés, l’évangéliste Gankoué-Dzong Geoffroy, de l’Église du Christ de Brazzaville, partage son émotion :
« Franchement, je suis très heureux. Après une année de formation intense, ce moment est fort. Mais ce qui compte maintenant, c’est la mise en pratique de tout ce que nous avons appris. » avant de conclure,
« C’est une très belle initiative. C’est la première fois que nous vivons un tel événement. Grâce à la vision et au leadership de l’évangéliste Moses Kalala, nous avons pu bénéficier d’une formation de haut niveau, malgré nos responsabilités dans les églises. Je lui tire mon chapeau. »

Tous s’accordent à dire que cette formation leur a permis de se mettre à niveau, de renforcer leurs compétences et de mieux cerner les enjeux doctrinaux et pratiques de leur ministère.