PAR Piaco la plume.

Après avoir clos sa campagne dans son bastion du premier arrondissement d’Oyem, Sosthène Nguema Nguema n’a pas choisi de savourer seul la ferveur de ses partisans. Le candidat de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB) a aussitôt rejoint le deuxième arrondissement, en soutien à ses camarades de parti. Un geste qui dépasse le simple réflexe de solidarité électorale : il illustre une méthode, une vision, une stratégie.

Car, loin de l’individualisme souvent associé aux joutes politiques locales, Nguema Nguema entend inscrire sa démarche dans une dynamique collective. En arborant le t-shirt du docteur Éric Kevin Edzang, candidat aux législatives dans le deuxième arrondissement, et en affichant son appui à Chen Mezui M’Obiang, tête de liste aux locales, il a voulu marquer les esprits. Le message est clair : la conquête d’un siège ne saurait s’envisager en vase clos, mais dans la continuité d’un projet commun.
Cette mise en scène d’unité, saluée par Aurélien Mintsa Mi Nguema, révèle une volonté de relier les deux arrondissements d’Oyem. Le premier et le deuxième, souvent envisagés séparément, se trouvent ici symboliquement réunis par une initiative politique qui valorise la complémentarité plutôt que la concurrence.

Le choix est significatif. Il exprime une conception de l’action publique fondée sur l’inclusivité, l’objectivité et la convivialité. Une manière de rappeler que, pour ce candidat, l’autorité ne se décrète pas : elle se construit dans l’ouverture, dans la reconnaissance de l’autre, dans la recherche du rassemblement.

À l’heure où la 5ᵉ République gabonaise tente de réinventer ses codes, l’attitude de Sosthène Nguema Nguema apparaît comme un marqueur politique. Celui d’une génération qui aspire à rompre avec les pratiques cloisonnées, pour replacer la solidarité et la coopération au cœur du jeu électoral.
