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[Gabon-Société] Coup de balai au ministère de la Fonction publique : le pouvoir frappe fort !

Libreville, le 19 décembre 2025. Le conseil des ministres qui s’est tenu jeudi 18 décembre au Palais de la Rénovation de Libreville a accouché de résolutions fracassantes. Au cœur de ces arbitrages : une purge sans précédent qui ébranle les fondations du département de la Fonction publique.

C’est un séisme administratif qui déferle sur les hautes sphères de l’État. En début de semaine, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a effectué une visite surprise au sein de cette institution névralgique, à l’occasion de la cérémonie de levée des couleurs. Le bilan s’avère cinglant : une kyrielle de cadres et d’agents de ce ministère, pourtant vital pour le traitement des requêtes citoyennes, ont déserté leur poste sans justification valable.

Confronté à ce tableau désolant, le chef de l’État n’a guère dissimulé son indignation. Il a sur-le-champ réclamé des représailles exemplaires contre ces absences inexcusables. La réplique a fusé dans la foulée. Du secrétaire général au directeur des ressources humaines, en passant par le patron des archives centrales, une cohorte de hauts responsables a été sommée de quitter ses attributions. Une sanction implacable qui semble recueillir l’approbation d’une écrasante majorité de citoyens, exaspérés depuis belle lurette par la désinvolture de cette bureaucratie.

Force est de constater que la colère des administrés a franchi un seuil critique. Depuis l’émergence du CTRI en 2023, des milliers de Gabonais ont déposé leurs demandes, espérant une issue heureuse suite aux injonctions des dirigeants de la transition d’alors. Douze mois plus tard, c’est le silence radio absolu. Où en sont les régularisations post-formation ? Quel sort réserve-t-on aux multiples requêtes qui s’entassent dans une nation où le fléau du chômage bat des records alarmants ? Qu’advient-il des embauches stratégiques dans certains secteurs cruciaux ?

Autant de questionnements légitimes qui restent lettre morte, pendant que certains bureaucrates se réfugient derrière une antienne éculée devenue insoutenable : « la Fonction publique affiche complet ». Un argument spécieux pour masquer la léthargie d’une machine grippée par l’apathie d’agents qui font cruellement défaut à leur mission.

Cette offensive contre l’immobilisme administratif sonne-t-elle le glas d’une ère révolue et l’aube d’une refonte profonde de l’appareil étatique ? Les Gabonais, eux, réclament désormais des résultats probants et une révolution tangible du service à la collectivité.