Par Thierry Mocktar.
Libreville, La capitale gabonaise s’est réveillée sous le choc après le violent orage qui s’est abattu dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 décembre. Rafales puissantes, pluies diluviennes et chutes d’arbres ont provoqué des dégâts matériels considérables, laissant de nombreuses familles sans abri et plongeant plusieurs quartiers dans une situation de grande détresse.

À l’aube, le spectacle est saisissant. Dans plusieurs zones de la ville, les rues portent encore les stigmates de la tempête. Toitures arrachées, habitations éventrées, murs effondrés, câbles électriques à terre : partout, les traces de la violence des éléments sont visibles. Un décor de désolation que les habitants peinent encore à réaliser.
Melen, épicentre du sinistre
Le quartier Melen, dans le sixième arrondissement de Libreville, figure parmi les secteurs les plus durement touchés. Ici, le nombre de sinistrés est particulièrement élevé. Des familles entières ont tout perdu en quelques heures, contraintes de passer la nuit dehors ou de se réfugier chez des proches.
« Nous avons tout perdu : le toit, les meubles, les vêtements », confie un habitant, encore sous le choc. Comme lui, de nombreux sinistrés se retrouvent démunis, tentant de sauver ce qui peut l’être au milieu des décombres.

Un appel à la solidarité nationale
Face à l’ampleur des dégâts, les victimes lancent un appel pressant à la solidarité nationale. Elles espèrent une mobilisation rapide des autorités et des organisations humanitaires pour répondre aux besoins urgents : abris temporaires, vivres, couvertures et assistance médicale.
Le regard des sinistrés est désormais tourné vers l’État gabonais, en particulier vers le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguéma, dont l’intervention est attendue pour l’évaluation des dégâts et la mise en place d’un soutien matériel en vue de la reconstruction des habitations détruites.
En attendant, Libreville panse ses plaies, tandis que les habitants, solidaires malgré l’épreuve, s’organisent pour faire face à l’urgence.
Thierry Mocktar
