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Marc Ona Essangui, l’architecte discret de la stratégie électorale de l’UDB dans le Woleu

PAR Piaco la plume.

À mesure que la campagne électorale pour les législatives et locales du 27 septembre entre dans sa dernière ligne droite, une figure s’impose comme l’un des stratèges clés de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB) : Marc Ona Essangui. Tête de liste du parti dans le département du Woleu, le militant écologiste de réputation internationale reconverti en acteur politique joue désormais un rôle de premier plan dans l’enracinement du mouvement présidentiel au nord du pays.

Ce mardi 24 septembre, dès l’aube, c’est lui qui a conduit la délégation de l’UDB dans laquelle il y avait le candidat aux législatives Germain Abolo à travers le canton Ellelem, enchaînant escales et rencontres avec les populations de Nkolabona, Bidasses et d’autres localités environnantes. Bien plus qu’une simple tournée électorale, l’événement a pris des allures de démonstration d’organisation et de cohésion autour de la bannière des Bâtisseurs.

Un leadership d’influence et de proximité

Marc Ona Essangui a choisi une posture à la fois sobre et rassembleuse : présenter officiellement le candidat UDB Germain Abolo aux législatives comme un « fils du terroir » et mobiliser les communautés autour d’un projet collectif. Loin des envolées démagogiques, son discours a mis en avant une ligne de fond : la nécessité d’une victoire « claire et sans équivoque » afin de donner au chef de l’État les moyens parlementaires de sa politique.

Par ce message, il ne se contente pas d’agir en porte-parole local. Il assume un rôle stratégique : faire de l’UDB non pas seulement une machine électorale, mais un véritable outil de gouvernance, selon ses propres mots, pour traduire la vision présidentielle en réformes concrètes. Cette capacité à articuler le terrain et la vision nationale illustre le positionnement singulier d’Ona Essangui au sein du parti.

Du militantisme à l’ingénierie politique

Pour beaucoup, l’homme reste associé à son combat passé pour la transparence et l’environnement. Mais sur le terrain politique, il s’impose progressivement comme un architecte de terrain, capable d’allier proximité avec les populations et discours programmatique. Sa présence dans les villages, dès 7 heures du matin, témoigne d’une volonté de s’ancrer dans la réalité quotidienne des électeurs, loin des postures de tribune.

À travers cette tournée, il confirme son rôle d’interface entre les ambitions nationales de l’UDB et les attentes locales, plaçant le Woleu au cœur de la stratégie électorale du parti.

Vers une nouvelle centralité politique ?

Si l’issue du scrutin reste suspendue au verdict des urnes, la dynamique enclenchée autour de Marc Ona Essangui laisse entrevoir un possible repositionnement du leadership politique dans le nord du Gabon. Plus qu’un simple animateur de campagne, il se profile comme un acteur clé de la recomposition en cours, au moment où l’UDB cherche à transformer son capital politique en majorité parlementaire stable.

Dans un paysage marqué par la recherche d’un nouvel équilibre entre pouvoir central et ancrage local, Marc Ona Essangui se dessine ainsi comme l’un des visages de la cinquième République naissante : celui d’un militant devenu stratège, misant sur la proximité et la rigueur pour bâtir l’avenir.