ÉDITORIAL : Fin de la géopolitique, l’heure de la compétence a sonné

PAR THOMAS RENÉ

Lors de son adresse à la Nation, à l’occasion de la fête de l’Indépendance du Gabon, le Président Brice Clotaire Oligui Nguema a brisé un tabou. Il a annoncé la fin de la géopolitique comme mode de gouvernance. Désormais, la compétence primera sur l’origine. Un tournant majeur.

Un choc de vérité

En effet, ces mots résonnent comme une gifle à l’histoire politique du pays. Pendant des décennies, les équilibres ethniques ont dicté les nominations, modelé les carrières, étouffé les talents. Une règle non écrite, devenue prison.

L’échec d’un système

La géopolitique devait protéger l’unité. Elle a souvent produit l’inverse : divisions, frustrations, stagnation. Les résultats sont là, visibles, amers. Le Président l’a dit, sans détour : cela n’a pas porté les fruits escomptés.

Le pari du mérite

La rupture est claire. Place au mérite. Place au savoir-faire. Place à ceux qui peuvent, qui savent, qui agissent. L’appartenance ne suffira plus. Seules compteront les compétences.

Un engagement à éprouver

Mais les mots ne suffisent pas. Ils appellent des preuves. Ils exigent des actes. La République de la compétence ne naîtra que si les dirigeants résistent aux pressions, et si les citoyens veillent à l’équité.

Un tournant historique

Le Gabon se tient à la croisée des chemins. Continuer à composer avec les logiques d’hier, ou s’élancer vers une nouvelle ère. L’heure est venue de choisir. La politique des origines recule. Le règne de la compétence s’annonce.