Par Thomas René (globe-infos.com)

Il n’a pas choisi un palais doré,
Mais l’ombre tranquille d’un sol sacré.
Là, où il s’asseyait, simplement,
Là, repose aujourd’hui l’ancien président.

Pas d’escorte, pas de flambeaux,
Juste un linceul, la paix, les oiseaux.
Un trou modeste, sans artifice,
Comme un dernier message de sacrifice.

Muhammadu Buhari, fils du Nigeria,
A dirigé sans faste, ni mafia.
Il fut le chef d’un géant africain,
Mais garda toujours un cœur humain.

Ni paradis fiscaux, ni palais dorés,
Ni fortunes pour ses héritiers.
Aucun scandale, aucun enrichi,
Sous son nom, le silence grandit.

Une sagesse rare, un départ sans fracas

Quand tant d’autres s’accrochent aux lois du « je reste là ».
Il a su quitter, il a su céder,
Quand le pouvoir aurait pu l’enchaîner.

Son départ, un miroir pour le continent,
Où les trônes deviennent des cercueils vivants.
Combien de vieux lions, despotes usés,
Refusent de tomber, refusent d’oser ?

Ils détournent, ils amassent, bâtissent des tours,
Mais l’Histoire finit toujours son tour.
Ils finiront comme lui, dans la poussière,
Mais sans respect, sans lumière.

Buhari, dans son humilité nue,
A dit sans mots ce que l’Afrique n’ose plus :
Le pouvoir n’est qu’un pont, jamais une terre,
Et l’alternance n’est pas un adversaire.

Un legs d’exemple, une tombe de vérité

Pas d’orgueil, mais une dignité.
Il n’a emporté que la trace d’un homme,
Pas celle d’un roi, ni d’un fantôme.

Le trou dans la terre, simple et discret,
Vaut plus qu’un mausolée en béton secret.
Car il dit aux puissants et aux rois déguisés :
On ne gouverne pas pour l’éternité.

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