David Ella Mintsa porte plainte pour diffamation. Par B.O.
Libreville, le 17 Mai 2025. C’est par l’entremise du cabinet juridique Nguia que nous avons appris, ce matin, l’ouverture d’une procédure judiciaire contre la dénommée Nelly ELLA NGWA . Cette dernière devra répondre des faits de diffamation, d’atteinte à l’honneur et à la vie privée d’autrui suite à la plainte déposée par Maitre Nguia agissant en qualité de conseil de Monsieur David Ella Mintsa.

En effet, tout est parti de la publication, le samedi 10 mai 2025 , d’une vidéo à charge contre l’ancien porte parole du PDG par Dame Nelly Ngwa. Dans cette vidéo, devenue très vite virale, cette dernière tient des propos injurieux et rabaissants à l’endroit du sus-nommé. Ce faisant , elle porte gravement atteinte à la vie privée de l’intéressé qu’elle indexe nommément dans sa diatribe enflammée. Cette attaque haineuse fait suite à l’annonce de la démission de l’ancien porte parole du Parti Démocratique gabonais.
En effet, le 9 mai dernier, dans une déclaration conjointe, les cadres de la province du Woleu-ntem ont annoncé leur départ du PDG. Il n’en fallait pas plus pour susciter un déchaînement de critiques sur les réseaux sociaux. Le point culminant de cet acharnement sera atteint avec la vidéo querellée dans laquelle dame Nelly ELLA NGWA fulmine littéralement contre l’Honorable David ELLA MINTSA. Aussi, prenant toutes dispositions utiles dans l’intérêt de son client, Maître Nguia a donc en toute logique déposé plainte pour diffamation, atteinte à l’honneur, à la considération des particuliers et à la vie privée d’autrui ( articles 283, 284, 285, et 288-4 du code pénal).
Pour conforter sa démarche l’accusation a joint à sa plainte un procès-verbal d’Huissier. Ledit procès-verbal fait la transcription exhaustive des propos contenus dans la vidéo querellée. A la lecture de ce document , les infractions visées semblent clairement établies. De fait , au regard des dispositions du code pénal en vigueur, Dame Nelly ELLA NGWA, devrait subir les affres de la loi. Entendu que les faits énoncés par l’accusation sont passibles de peines pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison et 5.000.000 de FCFA d’amende.
Dans tous les cas, cette affaire illustre bien les dérives constatées chaque jour sur les réseaux sociaux, considérés par beaucoup d’internautes comme un espace permissif. En effet, sous prétexte de liberté d’expression, de nombreuses personnes s’autorisent aujourd’hui à tenir, sur les réseaux sociaux, des propos injurieux et diffamatoires à l’encontre des tiers oubliant que la « toile » est partie intégrante de l’espace public.
Certes , la venue des réseaux sociaux a donné la possibilité aux personnes d’interagir entre elles au sein des communautés. Mais cette liberté d’expression comporte des limites et le fait d’être injurié et calomnié sur n’importe quelle plateforme numérique ( Facebook, Wattsap, YouTube, Instagram …) peut être constitutif de plusieurs infractions punissables par la loi.
Gageons que cette affaire serve d’exemple et de mise en garde pour tous ceux qui pensent qu’ils peuvent impunément calomnier et injurier des tiers sur les réseaux sociaux.
Silencieux depuis l’annonce de sa démission du PDG, David Ella Mintsa n’a pas souhaité commenter ce fait d’actualité mais s’est exprimé sur la procédure judiciaire en cours : « Pendant longtemps on a tolérer ces dérives verbales proférées de façon récurrente sur les réseaux sociaux parce qu’on considérait que ces errements étaient à mettre sur le compte de l’apprentissage démocratique. Mais aujourd’hui , à l’heure où le Gabon fait son entrée dans la Cinquième République, gage du respect de l’Etat de droit et de la restauration de la dignité du gabonais , on ne peut indéfiniment laisser passer ces attaques ad hominem qui rabaissent constamment le débat public et créer la confusion ».