Porté par la volonté du président Brice Clotaire Oligui Nguema, le ministère de la Justice met en œuvre des réformes structurelles pour améliorer les conditions carcérales et garantir les droits des détenus au Gabon.

Par Thomas René. Libreville, 26 Juin 2025.
La justice gabonaise amorce un tournant décisif. En visite ce mardi à la Prison centrale de Libreville, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargé des Droits Humains, Dr. Séraphin Akure-Davain, a mis en lumière une ambition longtemps reléguée au second plan par les précédentes autorités : celle de désengorger les établissements pénitentiaires et de relancer le rythme des procès dans le pays. Une volonté politique forte, désormais incarnée dans des actions concrètes sous l’impulsion du président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema.
Des infrastructures modernisées et un engagement renforcé
En effet, la visite ministérielle a permis de constater les avancées significatives enregistrées dans l’amélioration du cadre de vie des détenus. Plusieurs infrastructures ont été rénovées ou modernisées, notamment la Maison des droits de l’Homme, désormais pourvue d’un salon de thé, d’un économat, d’une boulangerie et d’une chapelle. Le ministre a salué l’engagement quotidien des agents de la sécurité pénitentiaire, tout en reconnaissant que des efforts supplémentaires restent nécessaires.

La surpopulation carcérale, un défi persistant
Au-delà des travaux visibles, le ministre a mis en exergue une problématique majeure : la surpopulation carcérale liée aux détentions préventives prolongées. Sur quelque 3 500 détenus recensés à la Prison centrale, seuls 500 à 600 ont été jugés. « Trois quarts des détenus sont encore en attente de jugement. C’est une défaillance du système que nous devons corriger sans délai », a-t-il déclaré.
Ce constat alarmant reflète un dysfonctionnement chronique de la chaîne judiciaire que le ministère entend désormais réformer, en alignement avec les engagements du Chef de l’État.

Un plan d’action pour relancer les sessions criminelles
Face à cette urgence humanitaire et judiciaire, Dr. Akure-Davain a annoncé la reprise imminente des sessions criminelles, avec l’objectif de résorber l’arriéré des dossiers et d’éviter que des citoyens restent indéfiniment en détention sans procès. Les moyens financiers nécessaires ont d’ores et déjà été débloqués par l’État, et une concertation nationale entre les procureurs généraux des Cours d’appel a été organisée pour une mise en œuvre coordonnée.
« Ce travail de coordination est essentiel. Nous devons éviter que des citoyens restent privés de liberté alors même que certains ont déjà été jugés mais demeurent incarcérés à cause de lenteurs administratives », a-t-il martelé.

Une justice plus humaine sous la Transition
La démarche du ministre s’inscrit pleinement dans la dynamique de réforme impulsée par le président Oligui Nguema, qui place la dignité humaine et les droits fondamentaux au cœur de l’action publique. L’amélioration des conditions de détention, longtemps négligée, devient aujourd’hui une priorité. Cette politique vise non seulement à restaurer la confiance des citoyens dans la justice, mais également à réaffirmer que le respect des droits des détenus fait partie intégrante des principes d’un État de droit.
En définitive, la visite du ministre Akure-Davain marque une étape significative dans le processus de refondation de la justice gabonaise. En s’attaquant de front aux lenteurs judiciaires et à la surpopulation carcérale, le gouvernement de Transition affiche une volonté assumée de bâtir une justice plus réactive, plus humaine et plus équitable. Une dynamique saluée par les acteurs du secteur judiciaire, les familles de détenus et l’opinion publique, qui y voient les prémices d’une véritable révolution judiciaire au Gabon.