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150 Toyota Yaris : La Douane blanchie, la loi respectée de bout en bout

Affaire des 150 Toyota Yaris : La Douane gabonaise hors de cause, la légalité confirmée.

par Thomas René.

Libreville, le 25 Avril 2025. Alors que l’affaire des 150 Toyota Yaris, transformée en taxis dans la commune de Libreville, défraie la chronique et suscite de vives polémiques, les services douaniers gabonais tiennent à clarifier leur position. Face à une opinion publique troublée, la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects (DGD-DI) assure que toutes les procédures liées à l’entrée de ces véhicules sur le territoire ont scrupuleusement respecté la législation en vigueur.

Depuis plusieurs jours, une rumeur enfle selon laquelle ces véhicules viendraient concurrencer le projet présidentiel « Un jeune, un taxi » avec les taxis estampillés Taxi-Gab’. Cette situation a jeté le trouble, certains pointant du doigt un éventuel dysfonctionnement dans les circuits d’importation. Mais du côté de la Douane, les faits sont clairs : aucune infraction n’a été constatée dans le processus de dédouanement de ces véhicules.

« La Douane gabonaise travaille conformément au Code des douanes. Tous les véhicules concernés sont sortis du port d’Owendo dans les règles, après paiement des droits et taxes exigibles », affirme une source autorisée au sein de l’administration douanière. Aucune sortie frauduleuse n’a été enregistrée, et tous les documents afférents aux opérations ont été dûment validés.

Cette mise au point souligne un point fondamental : la mission de la Douane s’arrête à l’entrée légale des biens sur le territoire et à la vérification des formalités fiscales et administratives. Elle ne s’étend ni à la distribution, ni à l’usage final des véhicules importés, que celui-ci soit personnel ou commercial.

Contrairement aux véhicules importés dans le cadre du projet « Un jeune, un taxi », qui bénéficient d’avantages douaniers, les Toyota Yaris en question ne disposaient d’aucune exonération. En ce sens, elles ont été soumises à un dédouanement classique, avec versement intégral des taxes au Trésor Public. De plus, aucun texte de loi n’interdit aux résidents, nationaux ou expatriés, d’importer cette marque de voiture.

Face à cette confusion alimentée par des spéculations et amalgames, il est essentiel de rappeler que la Douane ne saurait être tenue responsable de ce qui relève du champ d’autres administrations. L’usage final des véhicules, notamment leur exploitation en tant que taxi, dépend de services distincts, comme les autorités municipales ou les directions en charge des transports.

Alors que des enquêtes sont en cours pour identifier les éventuelles responsabilités dans cette affaire, il est impératif de ne pas jeter l’opprobre sur une institution qui, selon les éléments disponibles, a respecté l’intégralité de ses obligations réglementaires.

En définitive, il s’agit probablement d’une « tempête dans un verre d’eau », alimentée par une méconnaissance des procédures douanières et une confusion dans l’interprétation des faits. La Douane gabonaise, quant à elle, réaffirme sa neutralité et son engagement à œuvrer dans le strict respect de la législation. Elle reste en attente, comme tous les citoyens, des conclusions officielles qui permettront, espérons-le, d’apaiser les esprits et rétablir la vérité.